C'est dans une ambiance familiale que le chanteur engagé Sadek Djemaoui du groupe El Bahara a enflammé dernièrement la maison de la culture de la wilaya de Aïn Témouchent. Puisant dans son riche répertoire, l'interprète de la troupe musicale El Bahara a été égal à lui-même face à un public composé en majorité de familles accompagnées de leurs enfants. Cette soirée, qui entre dans le cadre d'une tournée à travers la région ouest du pays, était destinée en particulier aux enfants. Et pour cause, le groupe El Bahara était accompagné de la troupe théâtrale El Besma de Sid Bel-Abbès composé de cinq membres dont des clowns qui ont fait vibrer et amuser la salle. Les chansons Djibouha ya loulad et Choukran ya oustadi et bien d'autres titres éducatifs interprétés par l'artiste ont été reprises en chœur par la jeune génération. "Aïn Témouchent a toujours constitué une destination privilégiée pour moi", a déclaré Sadek qui n'a pas tari d'éloges le public tlemcénéen où il a laissé bonne impression lors de son passage le 8 mars à l'occasion de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes. "Mon style de chansons n'est pas lucratif. C'est pourquoi il faudra d'énormes sacrifices, une bonne dose de volonté, une conviction et beaucoup de militantisme de la part de l'artiste pour transmettre son message à travers des chansons engagées puisées du vécu de la société algérienne'', a-t-il expliqué, tout en précisant que la lutte contre les fléaux sociaux comme la violence dans les stades ou la drogue demeurent son cheval de bataille. Sadek Djamaoui écrit lui-même ses textes en arabe et en français dont le titre ‘‘Je t'aime l'Algérie ma patrie'' qu'il a interprété avec l'orchestre symphonique algérien. Ce dernier, qui a pris le chemin des artistes de renom, a souhaité au passage que les ténors de la chanson algérienne soient reconnus à l'échelle mondiale bien avant qu'ils ne quittent ce bas monde comme ce fus le cas pour Dahmane El Harrachi et Hadj Hachemi Guerrouabi dont les titres n'ont été repris qu'après leur disparition. M. LARAD
