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"Le gouvernement pouvait éviter cette mesure"
Mohamed-Cherif Belmihoub à propos de la planche à billets
Publié dans Liberté le 19 - 03 - 2018

Contacté par Liberté, l'économiste Mohamed-Cherif Belmihoub estime que le gouvernement aurait pu éviter de recourir à la planche à billets pour financer le déficit budgétaire et relancer l'économie. Pour ce spécialiste, cette mesure s'avère très dangereuse si elle n'est pas adossée à l'application de réformes structurelles et à la réalisation d'un taux de croissance de 5%.
Or, l'Algérie réalise actuellement des taux de croissance entre 2 et 3%, a-t-il ajouté. Le spécialiste des politiques publiques rappelle qu'aucun pays du Tiers-Monde n'a réussi avec le recours à la planche à billets.
Le Japon et les Etats-Unis l'ont utilisée mais ce sont des économies qui dégagent de la croissance, qui appréhendent l'assiette fiscale et où les entreprises remboursent leurs dettes. L'Algérie n'est pas un pays compétitif, à l'instar de ces pays.
L'économiste rappelle également que le financement du budget par le recours à la planche à billets est inflationniste. "Le simple contribuable va rembourser cet argent imprimé par la Banque d'Algérie par l'inflation ou en termes simples par une hausse importante des prix. En d'autres termes, la croissance n'est pas là pour rembourser cet argent imprimé. Qui va rembourser alors cet argent ? C'est vous, les contribuables. La planche à billets, en d'autres termes, est une façon de récupérer cet argent en créant une inflation qui va être de 10 à 15%. Cette inflation est un moyen de financement du budget au détriment du pouvoir d'achat des contribuables", explique-t-il.
En résumé, ce sont les contribuables qui vont payer les conséquences de cette mesure et vont voir leur pouvoir d'achat diminuer de 10% (annuellement). Or, si on touche au pouvoir d'achat des citoyens, on réduit la consommation et si on réduit la consommation, on réduit la croissance économique. C'est mécanique.
"Aucun pays du Tiers-Monde n'a réussi avec le recours à la planche à billets"
"Dans un pays normal, lorsque l'Etat a besoin de ressources financières, il recourt à l'épargne publique. Or, chez nous, cette épargne n'est pas mobilisable en raison du facteur religieux ou d'un manque de confiance à l'égard des gouvernants ou des institutions publiques. On a tenté l'emprunt obligataire mais on a pu drainer qu'un peu plus de 570 milliards de dinars. L'état n'arrive pas, on l'a constaté, à drainer l'argent de l'informel. Il a besoin aujourd'hui de 2 000 milliards de dinars pour équilibrer le budget. Il pouvait utiliser l'endettement intérieur à savoir les emprunts obligataires. Mais on voit qu'à cause de l'informel, du manque de confiance et en partie du facteur religieux, on n'arrive pas à mobiliser autant d'argent. Le gouvernement aurait pu recourir en partie à l'endettement extérieur, mobiliser par exemple
10 milliards de dollars, mais pour des raisons dogmatiques, le chef de l'Etat excluant cette option, l'Exécutif a renoncé à cette alternative. Le gouvernement n'a pas voulu également toucher au budget, 8 000 milliards de dinars de dépenses et une augmentation du budget d'équipement retenus. Pas d'endettement intérieur, pas d'endettement extérieur, pas de possibilité d'augmenter un peu plus la pression fiscale, le gouvernement pris à la gorge, il ne lui restait que la planche à billets pour drainer l'argent frais dont il a besoin rapidement pour financer le budget et relancer l'économie", observe Mohamed-Cherif Belmihoub.
Mais pour l'économiste, le gouvernement aurait pu éviter la planche à billets — qui, comme on l'a vu, s'avère très dangereuse sans contrepartie — par le recours à court terme en partie à l'endettement extérieur, en partie par les privatisations d'une partie du patrimoine de l'Etat (on aurait pu commencer à partir de 2019), une meilleure collecte des ressources bancaires, la rationalisation des dépenses publiques.
Cette situation n'est pas une fatalité selon lui, même l'argent de l'informel peut être mobilisable par des incitations fiscales à investir au profit de ces détenteurs de capitaux qui activent au noir.
Mais finalement la véritable solution pour Mohamed-Cherif Belmihoub est la mise en œuvre des réformes structurelles dont les fruits peuvent être cueillis dans trois à quatre ans : entre autres réformer le système bancaire (modernisation, amélioration de la collecte de l'épargne), obliger le secteur privé parasitaire à investir non pas dans le patrimoine immobilier (maisons, piscines...) mais dans l'investissement productif par des mesures fiscales ou des mesures obligatoires.
"Si on avait anticipé et lancé ces réformes structurelles, il y a quatre ans, on ne serait pas arrivé à cette situation", a-t-il conclu.
K. Remouche


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