La thématique choisie pour la célébration du Mois du patrimoine, "Mon patrimoine, mon devenir", s'inscrit cette année dans le cadre global de la célébration du 38e anniversaire du Printemps amazigh "20 Avril 1980, une date pour l'identité et la mémoire algériennes", a déclaré, hier, à Tizi Ouzou, la directrice locale de la culture. "Le patrimoine culturel constitue le témoin et la mémoire du peuple", a relevé Nabila Goumeziane, lors du coup d'envoi des festivités de célébration du Mois du patrimoine, qui s'étalera jusqu'au 18 mai prochain, à la maison de la culture Mouloud-Mammeri. Concernant les différentes activités tracées pour cette célébration, elles interviennent dans un contexte "singulier" marqué, notamment, par la consécration de Yennayer fête nationale, chômée et payée, ainsi que l'officialisation de la langue amazighe. "Deux décisions historiques qui permettent à l'amazighité d'être aujourd'hui un des fondements de l'identité nationale", a souligné Mme Goumeziane. Et de poursuivre : "La reconnaissance de l'officialité de cette composante de la personnalité algérienne est un prélude à la réhabilitation de cette langue, de cette culture et de tout le patrimoine ancestral qu'elle véhicule." L'objectif de cette manifestation, a-t-elle renchéri, est de "sensibiliser et capter l'attention du large public et des jeunes générations" sur l'importance de la préservation de ce patrimoine. Rendant hommage, par ailleurs, à l'ensemble des martyrs de la cause nationale et à tous les militants de la cause amazighe, la directrice de la culture a, également, évoqué "tous ceux qui œuvrent pour la pérennité de notre patrimoine culturel, à savoir toutes les personnalités culturelles et historiques" auxquelles elle a aussi rendu hommage pour leur travail.