La décision du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale d'exiger plus de 20% de représentativité des travailleurs, à l'effet de laquelle plus d'une trentaine d'organisations syndicales sont, désormais, exclues de l'activité, n'a pas manqué de faire réagir la classe politique. Pour Talaie El-Houriat, "c'est une grave atteinte aux libertés". Dans un communiqué rendu public, hier, le parti d'Ali Benflis considère que cette décision renseigne sur "la détermination" du pouvoir "à restreindre le champ des droits et des libertés", ajoutant que cette démarche "prive de nombreux syndicats de leur droit de participer à la négociation pour la solution de conflits sociaux et ne peut que pousser ces syndicats à la radicalisation". "C'est une atteinte intolérable à l'activité syndicale", écrit le parti, estimant qu'elle "vise à casser la dynamique dont a fait preuve le mouvement syndical, ces derniers temps, dans la mobilisation des travailleurs pour la défense de leurs droits légitimes, dans un contexte de crise économique et sociale où le pouvoir politique fait supporter le coût des ajustements et de l'austérité à la population, en général, et aux travailleurs, en particulier". "C'est un coup porté aux travailleurs et à leur liberté de s'organiser pour la défense de leurs droits socioprofessionnels", assène encore le parti d'Ali Benflis, considérant que "le pluralisme politique, le pluralisme associatif et le pluralisme syndical procèdent de la même façon que la lutte pour la construction d'un régime démocratique et d'un Etat de droit". Mohamed Mouloudj