Les forces de sécurité burkinabè ont commis des "exécutions extrajudiciaires", des "mauvais traitements" et des "arrestations arbitraires" sur des suspects lors d'opérations antiterroristes entre 2017 et 2018, a dénoncé hier Human Rights Watch (HRW). "L'insécurité croissante au Burkina Faso a conduit à des crimes terribles commis tant par des groupes armés islamistes que par des membres des forces de sécurité de l'Etat", a affirmé dans un communiqué la directrice de HRW pour la région du Sahel, Corinne Dufka. Dans un rapport intitulé "le jour, nous avons peur de l'armée, et la nuit des jihadistes", HRW cite des témoins qui ont identifié "des membres des forces de sécurité du Burkina Faso dans au moins 14 exécutions sommaires présumées" et "déclaré que quatre autres hommes sont morts de sévères mauvais traitements présumés en détention". R. I./Agences