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Eté 2018 : Les livres à lire à la plage cette année
#EspacesLibres

S'accorder un moment chez soi, ou sous son parasol, l'atmosphère chaude, animée par l'orchestre des vagues, et savourant un ouvrage de qualité. Quel Bonheur !
La saison estivale approche à grand pas, l'occasion d'agrémenter ses vacances par une lecture qui nous fera voyager plus d'une fois. Nous avons sélectionné pour vous les livres ‘must read' de cet été. Bonne lecture, et bonnes vacances !
Colson Whitehead: Underground Railroad, Prix Pulitzer et National Book Award
Ce roman puissant retrace le calvaire de Cora, jeune esclave en fuite d'une plantation de coton, dans une Amérique Sudiste écœurante et effrayante. L'auteur matérialise parfaitement la cavale de la jeune fille à travers l'Undergound Railroad : célèbre réseau souterrain clandestin d'aide aux esclaves en fuite. Il explore avec une originalité et une maîtrise époustouflantes, les fondements et la mécanique du racisme d'hier et d'aujourd'hui. Fuir à tout prix, envers et contre tous. Une véritable ode à la Liberté et au Courage, un cauchemar envoûtant, avec le langage poignant dont nous avait habitué Whitehead, efficace et impitoyable, son roman justifie à lui seul l'expression : ‘La Liberté est la plus précieuse des monnaies'.
Kaouther Adimi: Nos richesses, Prix Renaudot des Lycéens, Prix du Style
K.Adimi revient sur la librairie et maison d'édition d'Edmond Charlot, en 1935, à Alger, connu comme le premier éditeur de Camus, en créant à vingt ans sa librairie baptisée Les Vraies Richesses. 2017, Ryad a aussi vingt ans, mais n'éprouve qu'indifférence pour la littérature. Il est de passage à Alger pour retaper une librairie poussiéreuse où les livres cèderont place à des beignets. Tâche qui se révèlera compliquée sous le regard méfiant et désapprobateur du vieux Abdallah.
L'écriture est belle, la fiction est maîtrisée, avec au moins trois points de vue : celui de Charlot, à qui l'auteur prête un journal intime, celui prétendument contemporain de Ryad, venu vider la librairie pour qu'elle soit transformée en boutique de beignets, et d'Abdallah, le vieux gardien du temple, qui assiste malgré lui à la destruction de tout ce qui fut sa vie, et puis un ‘nous' anonyme, non-personne du narrateur, qui parcourt les rues d'Alger. Un Régal.
Alice Zeniter : L'art de perdre, Prix Goncourt des Lycéens
Ce roman puissant aborde le destin d'une famille de ‘harkis' sur plusieurs générations. Naïma cherche à comprendre cette histoire qu'on ne lui a jamais racontée. Son Grand-père Ali, un montagnard kabyle, est mort avant qu'elle ait pu lui demander pourquoi l'Histoire avait fait de lui un « harki ». Yema, sa grand-mère, pourrait peut-être répondre mais pas dans une langue que Naïma comprenne. Quant à son père, arrivé en France à l'été 1962, il ne parle plus de l'Algérie de son enfance. Alors, comment faire ressurgir un pays du silence ?
Le livre témoigne de la grande difficulté de vivre des générations successives d'une famille prisonnière d'un passé tenace. De ces gens qui ont quitté l'Algérie, traités de traites par les algériens restés au pays et n'ayant jamais été reconnus comme Français en métropole. Cette fresque grandiose nous donne à voir la misère, mais aussi la grandeur d'âme de cette catégorie du peuple, maltraitée et abandonnée par le colonisateur après avoir combattu à ses côtés. C'est toute la question des relations Franco-Algériennes qui est évoquée. Le roman célèbre aussi la liberté d'être soi, au-delà des héritages et des injonctions sociales.
Adimi, Zeniter, une nouvelle génération parle de l'Algérie. La précédente était celle des enfants ou petits enfants de colons qui retournaient sur place pour comprendre un passé qui leur échappait. Mais cette génération-ci est composée de jeunes femmes aux racines algériennes qui n'ont pas connu la guerre, ni même la décennie noire, où elles en étaient juste à apprendre à marcher. D'où un regard nouveau, libéré de toute propagande, passionnant, sans préjugés ni haine. Toutes deux reviennent en historiennes sur la période coloniale, tout en se cantonnant l'une et l'autre dans l'écriture romanesque.
Yasmina Khadra : Dieu n'habite pas la Havane
Dom Fuego, à la voix ensoleillée ne vit que pour chanter. Or à presque 60 ans, son étoile s'est ternie. Le régime castriste aussi. Il s'ouvre au monde, à l'argent, à la modernité. Le Buena Vista, café où il a l'habitude de chanter change de propriétaire. Dom Fuego perd son travail. Sa rencontre avec une très jeune rousse incendiaire et mystérieuse, fera rejaillir la flamme de sa passion... Au point de le consumer ?
Dans son roman, Yasmina Khadra réussit prodigieusement à peindre La Havane et la vie quotidienne des ses habitants, face aux conséquences d'un changement politique. Sa description est tellement maîtrisée qu'on se croirait vraiment à Cuba ! L'ambiance, la musique mais surtout la sensibilité des cubains sont à découvrir.
Laetitia Colombani: La Tresse
Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté. Inde : Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l'école. Sicile : Giulia travaille dans l'atelier de son père, lorsqu'il est victime d'un accident, elle découvre que l'entreprise familiale est ruinée. Canada: Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu'elle est gravement malade. Liées sans le savoir par ce qu'elles ont de plus intime et de plus singulier, leurs histoires tissent une tresse d'espoir et de solidarité. Ces femmes vibrantes d'humanité refusent le sort qui leur est destiné et décident de se battre.
L'histoire peut vous paraître assez clichée. Néanmoins, le livre est original par son concept de la tresse et de ses passages et allusions saisissantes. Ce n'est pas un livre féministe, militant ou revendicateur. Mais juste un plaisir de suivre le destin de ces femmes fortes et déterminées.
Boualem Sansal : Gouverner au nom d'Allah, Islamisation et soif de pouvoir dans le monde arabe
Dans cet essai, Boualem Sansal s'interroge sur les acteurs de la propagation de l'islamisme : les Etats prosélytes, les élites opportunistes, les intellectuels silencieux, les médias, «la rue arabe»... Il questionne aussi l'échec de l'intégration dans les pays d'accueil des émigrés. L'objet du livre reste la condamnation de l'islamisme politique tant sous sa forme fanatique (Salafistes) que sous sa forme modérée (Frères musulmans), condamnation menée par un Algérien qui a connu les années de violence et par un Kabyle que choque l'arabisation de l'Islam. Il cite : «Nous les avons accueillis avec sympathie, un brin amusés par leur accoutrement folklorique. Quelques années plus tard, nous découvrîmes presque à l'improviste que cet islamisme qui nous paraissait si pauvrement insignifiant s'était répandu dans tout le pays.». L'auteur nous délivre un véritable dictionnaire encyclopédique sur l'Islam. Il y intègre une synthèse engagée, documentée, des prises de position humanistes qui dénoncent à la fois le pouvoir militaire algérien et le totalitarisme islamiste.
Kamel Daoud : Zabor ou les psaumes, Prix Méditerranée, Prix Transfuge
Orphelin de mère, mis à l'écart par son père remarié, élevé par une tante célibataire et un grand-père mutique. Zabor a grandi à l'écart de son village aux portes du désert, dormant le jour, errant la nuit, solitaire trouvant refuge dans la compagnie des livres, qui lui ont offert une nouvelle langue. Il est convaincu d'avoir un don, celui de repousser la mort. Telle une Shérazade, il échappe au vide en sauvant ses semblables par la puissance suprême de l'écriture et l'iconoclaste vérité de l'imaginaire. Un soir, c'est auprès de son père mourant qu'il est appelé par un demi-frère honni. Mais a-t-il des raisons de prolonger les jours d'un homme qui n'a pas su l'aimer ? Dans son deuxième roman, monologue intelligent, écriture riche et dense, Kamel Daoud célèbre la fiction en confrontant les livres sacrés à la liberté de créer.
Meryem ABDELLI
(Partenariat Réd-DIG-"Liberté"(#RDL)/Alumni (HEC))


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