Le crime crapuleux d'un jeune homme de 35 ans, au lendemain de l'Aïd El-Fitr, est venu interpeller les autorités locales sur la nécessité absolue de s'en débarrasser une bonne fois pour toutes. Les deux auteurs de l'assassinat étaient totalement abrutis par l'alcool et la drogue au moment des faits. L'un des assassins, qui a porté le coup fatal à la victime qui n'était d'autre que son voisin, est détenteur d'un kiosque multiservices, situé sur le boulevard principal de la ville. Ces commerces illégitimes, illicites, équipés et opérationnels, qui ont vu le jour dans un temps record, y compris sur le principal boulevard de la ville de Berrahal, sont, aux yeux des locataires, la plaque tournante du trafic de hachich et de psychotropes. D'ailleurs, la prise des stupéfiants est, le moins que l'on puisse dire, généralisée, aujourd'hui, à l'antique Aïn-Mokra, 30 km à l'ouest du chef-lieu de wilaya de Annaba, devenue aussi une "icône" en matière de construction illicite. Plus grave, on signale de nouvelles drogues écoulées à perfusion. La première est réalisée à la base de médicaments et vaccins destinés aux chiens et la seconde "made in China", importé ou fabriqué dans les bases de vie chinoise, en charge des projets de construction. Il s'agit d'un narcotique à snifer qui vient d'être mise au point et circule à perfusion, notamment au niveau de ses commerces illicites, révèlent des sources proches du milieu des stupéfiants. "Elle serait fabriquée à la base d'un mélange de substances, puisé à partir de nombreux et différents composants chimiques de psychotropes", précise-t-on. Les experts les plus avertis ont qualifié les inventeurs de la "chinoise" de "sommités dans le domaine médicale". Une chose est sûre, assurent ses adeptes, cette drogue c'est du "top", de la vraie dure plus énergique que la cocaïne, dont ses effets sur le consommateur sont imminents et immédiats. La nouvelle star, assure une "navigation" presque parfaite aux opiomanes et risque d'avoir raison de la santé de beaucoup de jeunes innocents. Elle est écoulée à flots au sein d'un milieu juvénile totalement déboussolé et livré à lui-même, à l'image de ceux des cités limitrophes. Aussi bien au niveau des kiosques illicites que du marché des fruits et légumes inauguré la veille du mois de Ramadhan dernier, qui n'est rien moins qu'un cloaque, ou s'entremêlent les détritus de tout genre, agrémentés par les tessons de bouteille d'alcool, qui jonchent le sol, témoignant ainsi de soirées de beuverie. Cet endroit fait partie de la plaque tournante du trafic des stupéfiants. Il s'est transformé au lendemain de sa mise en service, a tenu témoigner un ex-P/APC de Berrahal, en repaire d'une catégorie de "prédateurs" qui prennent possession des lieux dès son ouverture et même au-delà des heures de travail. L'impunité flagrante dont ils "jouissent" accroît davantage cet instinct d'acquisivité fortement ancrée au sein d'un certain genre de personnes. D'aucuns n'ignorent pas ce type de pratiques dégradantes. Mais les responsables et parents adoptent l'attitude de Ponce Pilate, donnant ainsi libre court à leurs subalternes d'agir en véritable percepteur d'une taxe imposée de facto, qui s'inscrit dans la durée et tend à se pérenniser. À rappeler que les kiosques illicites, qui ont été ciblés par une opération de démolition, menée en 2016, qui ont rené de leurs cendres, quelques mois plus tard, dans l'opacité la plus totale au vu et au su de tout le monde. B. BADIS