En marge des travaux de la 70e édition du colloque international sur l'étude et l'amélioration de l'enseignement des mathématiques organisé par l'université de Mostaganem en collaboration avec la fondation Djanatu al-Arif, et présidé par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ce dernier a déclaré hier, au campus de Kharrouba, lors d'un point de presse, que son département envisage sérieusement l'option de la conversion du site universitaire d'Amizour qualifié d'ailleurs par Tahar Hadjar de "joyau architectural" en future école supérieure de mathématiques pour "rendre hommage au passé glorieux de la ville de Béjaïa d'ancienne cité du savoir et du rayonnement scientifique" d'après les termes du ministre. Il justifiera ce choix stratégique pour combler le vide laissé par les enseignants et les professeurs rattachés à l'université Abderrahmane-Mira qui ont refusé catégoriquement de s'y rendre et d'exploiter ses installations d'après le premier responsable du secteur. La décision d'affectation de l'une des facultés implantées dans l'ancien centre universitaire de Targa Ouzemour au nouveau campus d'Amizour a créé une véritable polémique dans le milieu universitaire, rejoint en cela par le personnel de la Faculté de technologie de la même université de Béjaïa. De là a émergé l'idée d'implanter dans le campus d'Amizour la future ESMB (Ecole supérieure de mathématiques de Béjaïa) pour la prochaine rentrée universitaire 2020-2021. Par ailleurs, le ministre a souligné, lors de son allocution, l'importance de la tenue de ce genre de colloque international dans l'encouragement de la tutelle pour redonner un nouveau souffle à l'enseignement et à l'apprentissage des mathématiques en Algérie. Il déclarera à ce sujet : "Les diverses manifestations scientifiques des universités algériennes permettront d'améliorer davantage leur classement au niveau mondial, et concernant l'enseignement des mathématiques nous avons constaté un net recul de l'engouement de nos étudiants pour cette spécialité de pointe et nous tâcherons de rectifier le tir." La Commission internationale pour l'étude et l'amélioration de l'enseignement des mathématiques, créée en 1950, s'est fixé comme tâche, dès le début, l'analyse des conditions effectives de l'enseignement des mathématiques et les possibilités de leur développement en vue d'en améliorer la qualité. M. Salah