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Les seuils de la polémique
Change parallèle
Publié dans Liberté le 19 - 07 - 2018

Il est aussi assez rare de voir l'institution de Bretton Woods se saisir d'un fléau économique, le marché parallèle des devises, évoluant dans la sphère invisible pour pointer ses risques sur la gestion macroéconomique. Jusqu'alors, le FMI martelait simplement qu'une dépréciation progressive du taux de change combinée à des efforts visant à éliminer le marché parallèle des changes favoriserait aussi l'ajustement budgétaire. Les experts de Washington évoquent l'existence de sérieux risques sur la gestion macroéconomique. Lorsque le FMI parle d'un état de sophistication du phénomène, il ne se gêne pas pour montrer du doigt la surfacturation des importations comme étant une des facettes de sa complexité. L'existence de deux marchés de change, dont la prime appliquée sur le marché parallèle s'élèverait actuellement à 50% du taux de change officiel, ne manque pas de soulever des interrogations pour les experts du Fonds monétaire international. Les critiques du FMI interviennent alors que l'Exécutif fait montre d'une parfaite passivité face au fléau. Si, au plan de la demande, les tendances sont restées quasiment inchangées, l'offre en devises, elle, est devenue plutôt problématique tant il est vrai que des sources délictuelles sont venues l'alimenter. La diaspora n'est plus la seule source en devises qui alimente le marché. Des surfacturations illicites, le trafic, la contrebande et la corruption alimentent désormais un marché qui relève désormais d'une question de sécurité nationale eu égard à tous les fléaux économiques qui gravitent autour. Le marché a atteint un état de sophistication tel qu'il est possible désormais de vendre ses euros en Europe contre des dinars en Algérie. "Ce sont les sociétés d'importation qui s'adonnent le plus à cette activité, étant donné que les devises sont issues du phénomène de surfacturation", nous confie une source très au fait des mouvements du marché. Et il semble que c'est ce mouvement transcontinental qui inquiète le plus les experts de Washington. À échelle moins importante, des bureaux de change clandestins poussent çà et là, dans des appartements à Alger-Centre, à Bab El-Oued... où des quantités moyennement importantes y sont gérées. Le square Port-Saïd n'est, tout compte fait, que la partie visible de l'iceberg. "C'est là que s'abreuvent les petits demandeurs de devises parmi les voyageurs et les étudiants. Ces derniers passent aussi par les épiceries d'Hydra et d'Alger-Centre, du marché Clauzel et des galeries souterraines d'Audin", nous dit-on également. L'état de sophistication du marché que le FMI a relevé dans son dernier rapport sur l'Algérie fait dire à certains analystes que la répression policière aura l'effet d'un simple coup d'épée dans l'eau. La solution doit être économique. Elle est, en partie, entre les mains de la Banque centrale. Le FMI a fait figurer explicitement le point des deux taux de change pour pointer du doigt, indirectement, les autorités monétaires. "C'est un marché qui n'a d'informel que le nom. En témoigne le double taux de change qui y est organisé et pratiqué. La question qui se pose est de savoir qui en profite. La seule manière de faire disparaître ce marché est de faire converger le taux officiel vers le taux officieux au prix d'une dévaluation massive qui reflèterait la vraie valeur du dinar et l'état de l'économie algérienne. Et dans ce cas-là, l'inflation deviendrait insoutenable", estime un intervenant sur le marché bancaire, contacté par nos soins. Quoi qu'il en soit, le FMI vient de relancer de plus belle le débat sur un fléau économique autour duquel gravitent des phénomènes, tous aussi nocifs que préjudiciables. Le blanchiment d'argent en serait un.
Ali Titouche

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