Ce tunnel s'est beaucoup dégradé au fil des années. Pis encore, son système de sécurité et l'éclairage sont défaillants. La ventilation souffre de pannes récurrentes. Une dotation de quelque 200 milliards de centimes a été accordée à la direction des travaux publics de Béjaïa. Cette enveloppe financière sera engagée dans la réhabilitation du tunnel de Kherrata, qui relie la wilaya de Béjaïa à celle de Sétif, a-t-on confirmé auprès de cadres de la DTP de Béjaïa. Il faut dire que le tunnel est depuis quelques années dans un état de dégradation avancé, faute d'entretien. Une enveloppe avait été dégagée dans un passé récent afin de refaire l'éclairage, devenu le point noir de ce passage obligé, après que des travaux ont été entrepris dans les gorges de Kherrata. Le point critique a été atteint avec les nombreux accidents de la circulation, qui sont malheureusement parfois mortels et qui provoquent quelquefois – hantise des automobilistes – des explosions, comme celle survenue en juin 2017. Mais sa réhabilitation est devenue indispensable. Aussi, cette première tranche dégagée sur une allocation globale de quelque 480 milliards de centimes – le coût de cette opération de rénovation – est arrivée à point nommé. Cependant, elle dépend du projet d'aménagement du tronçon routier des gorges de Kherrata, dont la réception est annoncée pour fin 2019. Un projet confié, pour rappel, au groupe privé algérien ETRHB Haddad et à l'entreprise turque Özgün İnşaat Taahhüt Sanayi ve Ticaret Ltd, pour près de 5 milliards de dinars. Il est prévu sur 7,6 km pour un délai de 28 mois, alors que le premier coup de pioche remonte à 2013. C'est sans doute pour cette raison aussi que le ministère des Finances a accepté une "réévaluation exceptionnelle" du budget portant réhabilitation et modernisation des gorges de Kherrata. On a appris en effet qu'une nouvelle enveloppe financière avoisinant les 330 milliards de centimes sera injectée dans le projet pour financer la réalisation de trois autres petits tunnels, respectivement de 500, 400 et 300 mètres linéaires, dans les gorges de Kherrata. Vraisemblablement, les travaux de rénovation du tunnel de Kherrata ne peuvent être engagés avant la livraison du projet d'aménagement des gorges de Kherrata. C'est assurément pour calmer les usagers de la RN9, qui n'ont cessé d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur la situation dangereuse à laquelle ils sont confrontés en empruntant le tunnel de Kherrata, que cette annonce a été faite. Réalisé à la fin des années 1980 par une entreprise italienne pour contourner l'ancienne route des gorges de Kherrata, ce tunnel s'est beaucoup dégradé au fil des années. Pis encore, son système de sécurité est devenu défaillant tout comme l'éclairage. La ventilation souffre de pannes récurrentes, ce qui laisse s'accumuler les gaz dégagés par les véhicules, rendant la visibilité encore plus difficile. Le système d'évacuation des gaz d'échappement et des fumées dégagées par les véhicules nécessite une rénovation urgente, a-t-on indiqué. Le bureau d'études a également soulevé la situation de l'étanchéité et des voûtes en béton sujettes à la dégradation, ce qui est à l'origine des infiltrations d'eaux pluviales. M. OUYOUGOUTE