Cet événement, révélateur du talent des passionnés de l'image, a vu la participation de 13 photographes venus des quatre coins de l'Ahaggar pour mettre en exergue leurs œuvres de qualité. Le coup d'envoi de la 1re édition du Salon local de photographe amateur a été donné, jeudi, à la maison de la Culture de la ville de Tamanrasset. Organisé par l'association "Assarou N'Ahaggar" pour les activités culturelles de la wilaya, cet événement, révélateur du talent des passionnés de l'image, a vu la participation de 13 photographes venus des quatre coins de l'Ahaggar pour mettre en exergue leurs œuvres de qualité. Selon le président de l'association, Mohamed-Lamine Hassani, 45 tirages photographiques en grand format ont été ainsi étalés dans la salle des expositions de la maison de la Culture. L'exposition, qui se tiendra jusqu'à demain 4 novembre, est accompagnée d'une mise en scène conférant une esthétique particulière et signifiante aux œuvres présentées, à même de les mettre encore mieux en avant. "Notre souci est d'encourager les photographes amateurs et de créer une interconnexion avec les participants pour qu'ils échangent leurs expériences et leurs idées et surtout pour qu'ils se montrent capables de relever les défis afin de gravir les échelons vers le professionnalisme", souhaite M. Hassani en faisant part d'un ambitieux programme de formation destinés aux participants qui sont, au terme de ce salon, invités à une sortie touristique pour raviver leur instinct artistique et leur muse poétique. En dépit de ses moyens financiers restreints, l'association compte perpétuer cet événement culturel permettant de mettre en relief les travaux des non-professionnels et les aider à sortir du ghetto visuel dans lequel ils se sont perdus. L'objectif porte aussi sur la création des conditions de présenter la photographie des jeunes amateurs dans une dynamique, visant à dépasser les inepties des responsables épris de folklore et d'activités éphémères. Lahcen Moulay Berrichi, participant, a insisté sur ce point pour que la création photographique soit appuyée et soutenue par des moyens permettant aux amateurs d'exposer dans toutes les wilayas du pays et même en dehors des frontières à l'effet "de véhiculer nos us et traditions, et donc laisser l'image qui vaut mille mots parler des souffrances et du calvaire vécus par les populations de l'Algérie profonde". C'est ce qu'il a tenu à expliquer au wali de Tamanrasset, Djilali Doumi, en lui présentant une photo montrant la précarité et l'indigence dans lesquelles évoluent les femmes nomades, mais aussi la sobriété du décor contrastant avec la misère frappant les localités enclavées. D'après le photographe, toutes ses œuvres sont d'un style expressif et illustrent parfaitement la vie dans l'impitoyable désert, car elles mettent en relief le combat mené vainement par des populations qui rêvent toujours de leur part du développement. Visiblement affecté par les prises de vue, le chef de l'exécutif, flanqué du P/APW, a pris sur place la décision d'engager une commission de solidarité pour se rendre aux familles photographiées afin de leur venir en aide. RABAH KARECHE