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"Le cahier des charges est assez complexe"
Tewfik Hasni, consultant en transition énergétique, à "Liberté"
Publié dans Liberté le 03 - 11 - 2018

Spécialiste des questions du renouvelable, Tewfik Hasni estime, dans cet entretien, que les opérateurs intéressés par le projet des 150 mégawatts se voient imposer un coût d'achat d'équipement sans aucune garantie suffisante de performance. Cela, a-t-il dit, va augmenter les risques à l'investissement.
Liberté : La Commission de régulation de l'électricité et du gaz a dévoilé quelques dispositions du cahier des charges et de l'appel d'offres relatifs au projet de réalisation de 150 mégawatts de capacité d'énergie renouvelable. Il y est ainsi souligné que les investisseurs qui seront attributaires de projets de centrales solaires photovoltaïques les réaliseront sur la base du principe de "Build, Own, Operate" (BOO), c'est-à-direconstruire, posséder et exploiter. Cette approche est-elle bonne, selon vous ?
Tewfik Hasni : Le BOO est une formule de réalisation de projet appelée "Project Finance". Elle fait que le projet apporte lui-même des garanties autres que celles assurées par l'Etat afin de faciliter le financement par les banques et les institutions financières. C'est la formule qui a été utilisée dans la mise en place de la centrale solaire de Hassi R'mel par Solar Power Plant One (SPP1) et la construction des usines de dessalements d'eau de mer par Algerian Energy Compagny (AEC), une filiale de Sonatrach et de Sonelgaz. Il faut cependant savoir en tirer les enseignements et l'améliorer. Le cahier des charges doit fondamentalement et uniquement détailler ce point. Il est, il est vrai, assez complexe pour espérer attirer des investisseurs et des banquiers.
Il est également prévu dans cet appel d'offres que la réalisation des centrales solaires photovoltaïques (150 mégawatts) devra se faire uniquement et exclusivement par le biais de l'utilisation des équipements fabriqués localement. Certains opérateurs relèvent cependant qu'il n'existe pas, dans le cahier des charges, de garanties que ces équipements pourront tenir pendant 20 ans, soit la durée du contrat d'achat et de vente de l'électricité issue du renouvelable qui va lier le propriétaire de la plateforme de production au distributeur et transporteur de l'électricité. Qu'en pensez-vous ?
Dans l'approche dont il s'agit, le degré de liberté est limité pour les investisseurs. Ces derniers se voient, dans le cadre de cet appel d'offres, imposer un coût d'achat d'équipement sans aucune garantie suffisante de performance. Cela va augmenter les risques à l'investissement qui sont suffisamment élevés par ailleurs. Aussi, y aurait-il nécessairement des couvertures de risques par de nombreuses assurances coûteuses. Du coup, la compétitivité va se réduire et pousser des offres de prix à la hausse.
Le contenu local auquel a été consacrée une des dispositions-clés de l'appel d'offres va pouvoir obtenir la préférence des investisseurs intéressés par ce projet. La durée du contrat est généralement négociée en fonction de la durée de vie utile du matériel (contenu local) financé et utilisé dans les centrales…
La durée du contrat ne doit pas être négociée en fonction de la durée de vie des équipements, ceci est le résultat de l'erreur d'imposer une technologie aux investisseurs. Le photovoltaïque dans l'appel d'offres ne peut garantir une durée de vie de 25 ans, durée habituelle de contrat de ce genre. (C'est le cas de la centrale de Hassi R'mel et des usines de dessalement d'eau).
Il faut s'arrêter à une proposition de prix du kilowattheure (kWh) le plus bas en fixant le plafond le plus bas possible. Il pourrait être même de 8 DA/kWh. L'investisseur décidera du choix technologique en acceptant bien sûr la conditionnalité de l'intégration industrielle.
Les offres financières doivent comporter le prix de cession du kWh produit à l'acheteur. Ce prix est libellé en dinars algériens. La valeur fluctuante du dinar ne risque-t-elle pas de poser problème ?
La proposition d'offres de prix du kWh en dinars est certainement la contrainte majeure dans cette démarche L'inflation du dinar de près de 10% par an ces dernières années n'est pas près de s'arrêter dans le contexte actuel.
Les risques sont importants. À moins de formuler l'offre de prix du kWh en devises fortes et l'équivalent en dinars au cours du jour de la soumission de l'offre, ce serait une contrainte trop importante par rapport à tous les autres risques, dont la règle des 51/49, entre autres, qui ont été formulés sans que ce soit exhaustif.
Entretien réalisé par : Youcef Salami


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