Le projet de réalisation du tramway de Tlemcen a été remis aux calendes grecques. Le ministre des Travaux publics et des Transports, lors de sa récente visite de travail dans la wilaya (3 novembre) a confirmé à la presse que la question de la levée du gel de ce projet n'est pas à l'ordre du jour expliquant cependant que si la situation financière du pays venait à s'améliorer davantage, le gel du tramway de Tlemcen et aussi ceux des autres wilayas inscrites au programme de développement du secteur des transports pourrait être levé. Il faut rappeler que l'Entreprise du Métro d'Alger avait lancé en 2015 une étude de faisabilité (36 millions de dinars) pour l'insertion d'un tramway dans l'agglomération de Tlemcen (300 000 habitants). Confiée au groupement de bureaux d'études Algéro-Portugais Bétur-Ferconsult, cette étude a été finalisée la même année avec pour objectif d'identifier les premiers itinéraires envisageables pour ce qui deviendra la ligne de tramway, et ce, afin de répondre à l'augmentation des besoins de mobilité des habitants de Tlemcen et en même temps favoriser le développement urbain de la ville. Trois itinéraires d'une distance totale de 21 km (avec 33 stations et 57 rames) avaient été proposés dont celui devant relier la zone de Mansourah à la médina en passant par le centre-ville de Tlemcen, avec une bretelle vers la localité de Chetouane. Il avait été prévu de mettre en service 57 rames pour le transport d'environ 3 000 voyageurs par heure à travers la circonscription urbaine. Depuis l'annonce du choix de Tlemcen d'accueillir le futur tramway, deux courants parmi les citoyens s'opposent. Il y a ceux qui estiment que l'ancienne cité des Zianides au passé millénaire serait défigurée si un tel projet venait à voir le jour à cause notamment de ses ruelles et son tissu urbain très ancien, et ceux au contraire qui estiment que l'on ne doit pas arrêter le progrès. B. Abdelmadjid