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Les autorités persistent et signent
Après les critiques contre le nouveau plan de circulation d'Alger
Publié dans Liberté le 07 - 06 - 2005

Selon le chargé de la communication à la wilaya, “toutes les parties concernées par cette question ont été associées au plan”.
Les critiques et autres réserves formulées ici et là quant à l'efficacité du nouveau plan de circulation, en vigueur dans la capitale depuis le 1er juin, ne semblent pas faire douter les responsables de la wilaya d'Alger.
M. Mustapha Boudina, chargé de la communication au niveau de la wilaya, a réagi hier à ces critiques et réserves en affirmant que les autorités restent “à l'écoute”, mais qu'une remise en cause dudit plan de circulation “est hors de question”. Contacté par Liberté, suite notamment aux “incidences financières négatives” que le nouveau plan de circulation aurait induites au port d'Alger et aux transporteurs de marchandises, M. Boudina a tenu à préciser que “toutes les parties pouvant être concernées de près ou de loin” par cette question avaient été associées à l'élaboration de ce plan dès la phase relative à sa conception. Le responsable de la communication au niveau de la wilaya d'Alger a cité, entre autres, les syndicats des transporteurs, les représentants du patronat et l'Union générale de commerçants et artisans d'Alger (UGCAA). Cela dit, Mustapha Boudina n'exclut pas que des modifications et des aménagements soient apportés ultérieurement au plan de circulation à Alger. “Des dispositifs de veille sont mis en place, une cellule est en train de travailler directement avec le wali et des commissions sont à l'œuvre au niveau de toutes les wilayas déléguées (arrondissements) afin de recueillir toute information susceptible de donner lieu à des améliorations quant à la fluidité de la circulation”, a-t-il fait savoir. Il va sans dire que les remarques des uns et des autres seront prises en considération, “pour peu qu'elles s'avèrent fondées”, rassure-t-il. Mais il faudra, selon lui, attendre que “la machine soit huilée” pour en juger. Une période d'un mois au minimum est nécessaire pour un tel jugement, estime M. Boudina. Cette période qu'il qualifie de “probatoire” permettra également aux uns et aux autres, notamment les opérateurs économiques, de “s'adapter” au nouveau plan de circulation qui a été conçu, assure-t-il encore, dans “l'intérêt de tous” et non pas “pour pénaliser les gens”. Quant aux problèmes que le nouveau plan de circulation provoquerait au port d'Alger, M. Boudina pense que des solutions peuvent être trouvées par “une réorganisation des activités à l'intérieur même de l'enceinte portuaire”. Car, explique-t-il, “nous ne pouvions pas penser seulement au port ou à une quelconque autre entité économique au détriment de l'ensemble de la ville et de la vie en son sein, avec ses multiples dimensions économiques, sociales, culturelles, environnementales, etc.”. C'est ainsi que M. Boudina trouve “anormal et inacceptable” que des commerces de matériaux de construction, par exemple, soient installés en plein centre-ville. “Il va falloir y remédier”, dit-il, en annonçant que “d'autres mesures” devront être prises afin qu'Alger devienne “une ville vivable, une ville accueillante”.
Pour l'heure, il estime que le nouveau plan de circulation s'est déjà traduit par “une meilleure fluidité de la circulation et par un gain de places de stationnement pour les automobilistes”, ce qui n'est pas peu de chose quand on sait qu'Alger n'offre qu'un dixième des besoins en matière de places de stationnement (environ 5 000 contre 50 000).
M. Boudina pense que le nouveau plan de circulation sera même à l'origine d'un retour progressif à une vie nocturne (commerciale, sociale et culturelle) qui, à son tour, donnera lieu à la création de nouveaux emplois.
Farouk Lekhmici
Maghlaoui : “Le plan sera scrupuleusement appliqué”
n Le ministre des Transports, M. Mohamed Maghlaoui, a affirmé hier à Alger, que le plan de la circulation de la capitale sera scrupuleusement appliqué. Dans une déclaration à la presse au cours d'une visite à l'Entreprise nationale de navigation aérienne, le ministre a souligné qu'il est temps d'appliquer cette nouvelle réglementation à Alger à l'instar des autres capitales du monde. Ce plan, ajoute le ministre, fait depuis des mois, l'objet d'un examen, en concertation avec toutes les parties concernées, ce qui a donné lieu aux mesures arrêtées. Les habitants d'Alger, ajoute M. Maghlaoui, ont accueilli favorablement l'application de ce plan, soulignant que les protestations exprimées par certains usagers, notamment les camionneurs, sont normales en l'état actuel des choses. Les autorités publiques ne débattront pas de la mise en application de ce plan, explique le ministre, mais établiront un constat de son impact.
R. N.


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