La mise à niveau du plan d'organisation de la réponse de sécurité civile (Orsec) à Bouira a fait l'objet, jeudi, d'un conseil de wilaya regroupant les différents acteurs de ce dispositif. C'est au siège de la direction locale de la Protection civile (DPC) que les pompiers, les services de la santé, de la conservation forestière et de l'énergie se sont penchés sur les failles de l'actuel plan Orsec et la nécessité de l'actualiser afin d'éviter les catastrophes naturelles de grande ampleur. Cette "mise à jour" comporte, dans ses grandes lignes, selon les services de la Protection civile, la mise en place d'une plateforme numérique dans laquelle sont répertoriées l'ensemble des informations de la wilaya, telles que les zones inondables et sismiques, la pluviométrie, l'état du réseau routier, etc. "C'est à partir de cette plateforme que nos équipes pourront intervenir avec force et efficacité", souligne le colonel Moulay, directeur de la Protection civile. Pour sa part, le wali Mustapha Limani a indiqué que l'ensemble des institutions vont devoir intégrer le paramètre de la gestion des risques dans la formulation de tous les textes régissant les collectivités locales, elles doivent s'assurer de l'existence de cohésion entre les différents acteurs. "Conformément aux instructions du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, il sera demandé des comptes aux personnes dédiées à la gestion des catastrophes qui bénéficieront de moyens adéquats et d'une assise juridique facilitant les opérations d'intervention et de secours", a-t-il souligné. Les participants à ce conseil de wilaya ont admis que l'actuel plan Orsec est perfectible, voire dans certains cas carrément défaillant. En effet, selon les intervenants, le plan d'urgence contient quatorze modules qui doivent être pris en charge dans les communes, or celles-ci ne savent pas ce qu'est un plan Orsec. "Ce plan d'urgence est une obligation pour la commune, alors que nos présidents d'APC ne savent même pas comment agir dans ces moments difficiles. Ils ne connaissent pas le b. a.-ba de l'action qu'ils doivent entreprendre dans un moment de crise", dira un représentant de la direction de la réglementation et l'administration générale (Drag). Concrètement et d'après les recommandations faites par des experts européens, lors de la manœuvre internationale organisée à mars dernier à Bouira, le plan Orsec doit impérativement pendre en charge l'acheminement de l'assistance et le dégagement des issues d'évacuation, ils doivent figurer dans les textes qui régiront à l'avenir l'organisation du plan Orsec. Ce dernier doit, selon lesdits experts, prendre en considération également l'élément inhérent au recensement des moyens à mettre en œuvre en cas de catastrophe, de même à sérier les établissements publics et privés qui seront réquisitionnés dans des situations exceptionnelles. RAMDANE BOURAHLA