Réunis à Nouakchott, les partenaires du G5 Sahel ont porté jeudi à près de deux milliards d'euros leur aide pour la mise en œuvre d'une quarantaine de projets de développement destinés à endiguer les violences terroristes dans cette vaste zone au sud du Sahara. Les engagements financiers s'élèvent à près de deux milliards d'euros, a écrit le G5 Sahel dans un communiqué diffusé à l'issue d'une conférence réunissant les bailleurs de fonds et les partenaires internationaux du G5 Sahel, ainsi que les dirigeants de ses 5 pays membres (Mauritanie, Mali, Tchad, Burkina Faso et Niger). "Ces engagements de nos partenaires couvrent largement les besoins globaux du programme d'investissement prioritaire", s'est réjoui le président en exercice du G5 Sahel, le Nigérien Mahamadou Issoufou. Avant cette conférence, le G5 avait estimé à 1,9 milliard d'euros les fonds nécessaires pour financer son Programme d'investissements prioritaires (PIP) pour la période 2019-2021, qui vise en particulier les régions frontalières où les terroristes tirent parti des carences des Etats pour s'implanter. En construisant des écoles, des centres de soins ou en offrant un accès à l'eau, les gouvernements espèrent fidéliser des populations déshéritées susceptibles sinon de céder aux sirènes terroristes. Le détail des contributions n'était pas immédiatement connu, mais l'UE et la France mettront le plus la main au portefeuille. L'Union européenne a ajouté 122 millions d'euros "d'argent frais", portant sa participation à 800 millions d'euros, selon le commissaire à la Coopération internationale et au développement, Neven Mimica. Paris, qui avait déjà engagé 280 millions d'euros, a également promis une rallonge de 220 millions.