Le projet de la pénétrante vers l'autoroute Est-Ouest retenu pour désenclaver la wilaya de Tizi Ouzou est toujours en butte aux oppositions foncières. Même si la volonté du groupe algéro-turc ONE (Ozgun, Nurol, Engeoa) est avérée sur le terrain pour lui donner la cadence voulue, les embûches parsemées sur l'itinéraire de cet axe autoroutier n'en finissent pas. À Maâmar, un village de la commune de Draâ El-Mizan, des familles refusent catégoriquement le passage d'un viaduc dans leur village. "Non au viaduc au milieu du village", lit-on sur une banderole accrochée sur le mur d'une vieille bâtisse sur la RN25, tout cela pour attirer l'attention des autorités locales. Et si une délégation des villageois a été reçue en août dernier au ministère des Travaux publics, aucune solution n'est encore trouvée à ce blocage. Profitant de l'arrivée d'un nouveau wali, le collectif de citoyens de Maâmar a saisi cette occasion pour l'interpeller à ce sujet tout en rappelant que ce problème a été posé à tous ses prédécesseurs. Dans une requête adressée au wali, les contestataires ont rappelé que durant l'année 2010, la Direction des travaux publics avait décidé de terrasser un endroit situé au-dessus d'un ensemble de maisons situées en face de la cité Maâmar, sur la RN25, pour le rattachement de l'axe autoroutier de 1 200 m ; elle avait même mis en demeure les habitants de ce hameau de douze familles. "Malgré les mises en demeure et les directives des autorités, ces citoyens ont construit de nouvelles maisons", ont-ils expliqué pour éclaircir le wali sur cette première variante. Les protestataires estiment d'ailleurs que la réalisation d'un viaduc coûtera dix fois plus cher que la première variante. O. Ghilès