Les houthis ont rejeté la demande du gouvernement de transition de rouvrir l'aéroport de la capitale Sanaa, affirmant que cela doit se faire dans le respect des normes internationales. Le gouvernement de transition a formulé cette proposition vendredi, lors d'une séance des pourparlers de paix en cours en Suède, sous l'égide de l'Organisation des Nations unies (ONU). Mais cette proposition a été rejetée par les houthis, qui refusent les conditions avancées par le gouvernement, consistant en l'inspection des avions se rendant à Sanaa ou partant de la capitale à Aden ou à Sayoun, dont les aéroports sont contrôlés par les forces progouvernementales. Les houthis, dont le chef de la délégation à ces négociations, Mohammed Abdoussalam, a demandé la fin des combats pour le contrôle de la ville de Hodeïda, estiment cette ville, qui constitue la porte d'entrée de l'aide humanitaire, doit être tenue à l'écart du conflit. Il appelle à la mise en place d'un gouvernement stable au Yémen avant de désarmer les deux camps. Rappelons que les deux parties se sont déjà mises d'accord sur un échange de milliers de prisonniers. De son côté, l'émissaire onusien, Martin Griffiths, qui supervise les pourparlers en Suède, vise un accord pour une trêve dans le port d'Hodeïda. Par ailleurs, selon le Mécanisme de protection de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Yémen, le conflit dans ce pays a fait près de 1500 victimes civiles entre août et octobre de cette année. "Cela signifie en moyenne 123 morts et blessés civils chaque semaine au cours de cette période", a déclaré Shabia Mantoo, porte-parole du HCR, lors d'un point de presse vendredi à Genève. Selon les données publiées dans le dernier rapport de surveillance sur l'impact des civils (CIMP), environ 670 incidents de violence armée ont fait 1478 victimes civiles en un trimestre. Sur ce total, 33% étaient des femmes et des enfants, dont 217 tués et 268 blessés. R. I./Agences