Le secrétaire général de l'Union du Maghreb arabe, le Tunisien Taïeb Baccouche, révèle qu'il a déjà lancé les préparatifs d'un sommet de cette instance régionale, suite à l'accord du Maroc pour l'accueillir en 2019. "Une correspondance a été déjà adressée aux ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'Union du Maghreb arabe (UMA) pour les convier à une réunion restreinte à Tunis, en préparation du 7e sommet des chefs d'Etat de l'UMA prévu au Maroc en 2019", a déclaré le secrétaire général de l'UMA, Taïeb Baccouche, au média tunisien en ligne "lapresse.tn". Il a fait cette déclaration à l'occasion d'une table ronde organisée samedi par l'Union syndicale des travailleurs du Maghreb arabe, sous le thème "Capables de construire un grand Maghreb arabe". Taïeb Baccouche a indiqué que "le ministre des Affaires étrangères marocain a affirmé la disposition de son pays à accueillir les travaux du 7e sommet de l'Union du Maghreb arabe à l'occasion du 30e anniversaire de sa création". Le SG de l'UMA a assuré que le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie ont accepté l'invitation à tenir une session du conseil exécutif de l'Union à Tunis, tout en exprimant le souhait de l'accueillir. Rappelons que l'Algérie avait saisi officiellement le SG de l'UMA pour l'appeler à organiser dans les délais les plus rapprochés une réunion du conseil des ministres des Affaires étrangères de l'UMA, en soulignant qu'il s'agit d'une initiative qui s'inscrit en droite ligne de la conviction intime et maintes fois exprimée par l'Algérie de la nécessité de la relance de l'édification de l'ensemble maghrébin et de la réactivation de ses instances. Par ailleurs, Taïeb Baccouche a souligné que "les efforts du SG de l'UMA pour la tenue du 7e sommet des chefs d'Etat des pays du Maghreb, reporté depuis 2007 et qui était prévu en Libye, vont dans le sens de l'appel lancé récemment par le roi Mohammed VI à l'Algérie pour la création d'une commission mixte dédiée à l'examen des questions litigieuses en suspens, dont notamment celles relatives aux frontières fermées entre les deux pays". Faut-il croire que l'Union du Maghreb arabe va connaître un regain de dynamisme, alors qu'on la croyait définitivement enterrée après que le Maroc a présenté sa candidature à intégrer la communauté économique des pays de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), et que la Tunisie en a fait de même avec le marché commun de l'Afrique orientale et australe (Comesa) ? Attendons de voir d'abord sur quoi débouchera la réunion ministérielle de l'UMA pour voir si cette proposition de Rabat d'accueillir le sommet le 17 février 2019, soit à l'occasion du trentième anniversaire de la création de cette entité régionale, sera confirmée. Si c'est le cas, le septième sommet de l'Union du Maghreb arabe aura finalement bien lieu une douzaine d'années plus tard. Merzak Tigrine