Le jury disciplinaire de la Confédération africaine de football devrait légitiment sanctionner l'Espérance de Tunis pour diffamation et atteinte à l'honneur de l'arbitre algérien. Dans un communiqué publié hier sur son site officiel, la FAF a annoncé que "le jury disciplinaire de la Confédération africaine de football (CAF) a levé la suspension provisoire contre l'arbitre Abid Charef". Abid Charef avait fait l'objet d'une procédure disciplinaire de la CAF qui lui reprochait le fait d'avoir accordé trois penalties jugés imaginaires lors de la finale aller de la Ligue des champions d'Afrique entre le Ahly et l'Espérance de Tunis au Caire. Deux pour le Ahly et un pour l'Espérance (3-1). Il a été également pour les mêmes raisons suspendu par la FIFA et interdit de participation à la Coupe du monde des clubs qui a eu lieu récemment aux Emirats arabes unis. Cette décision de la CAF lave Abid Charef de tout soupçon sachant que le club tunisien avait proféré de graves accusations de corruption contre lui. En effet, les dirigeants de l'Espérance avaient soutenu qu'Abid-Charef avait touché un pot-de-vin pour favoriser le club égyptien, ce que ce dernier a évidemment nié. Visiblement devant la commission de discipline, les responsables tunisiens n'ont pas pu apporter la preuve de ce qu'ils ont avancé. Dans ce cas, pourquoi le jury disciplinaire de la Confédération africaine de football n'a-t-il pas sanctionné le club tunisien pour diffamation et atteinte à l'honneur de l'arbitre algérien ? La FAF est en droit de demander réparation à ce sujet auprès de la CAF. Pour rappel, la FAF a déposé un recours suite à la suspension, à titre provisoire, prononcée par le jury disciplinaire de la Confédération africaine de football à l'encontre de l'arbitre international algérien Mehdi Abid-Charef. "Nous avons reçu une correspondance de la CAF nous informant de la suspension, à titre provisoire, de l'arbitre Abid-Charef jusqu'à son audition. Nous avons déposé un recours dans les délais. Personnellement, je reste confiant quant à l'aboutissement de notre démarche", a affirmé le président de la CFA, Mohamed Ghouti. Et d'ajouter : "La suspension est provisoire et Abid-Charef n'a pas été radié. J'ignore encore la date de sa comparution devant la commission de discipline", précisant que Abid-Charef est accusé de "corruption". "Je connais Mehdi Abid-Charef, c'est une personne propre comme l'eau de roche, ce n'est pas le genre d'arbitre qui peut être soudoyé. J'ai parlé avec lui, il est abattu par tout ce qu'il a enduré récemment. En même temps, il est prêt à aller jusqu'au bout pour se défendre et être blanchi", avait ajouté Ghouti. SAMIR LAMARI