Il a reconnu les faits devant la commission médicale de la FAF et donc n'introduira pas de recours. Confronté aux résultats positifs du test antidopage effectué à l'issue du derby face au Chabab de Belouizdad, le milieu de terrain du Mouloudia d'Alger, Hichem Cherif El-Ouazzani a ‘'reconnu les faits'' devant la commission médicale de la FAF, hier, au CTN de Sidi Moussa. ‘'Les résultats sont imparables. Il y a eu consommation de cocaïne. Il ne pouvait nier les faits. Hichem a reconnu avoir fauté tout en revenant, en détails, sur les circonstances exactes de cette affaire. En fait, il n'a jamais pris de cocaïne de son propre gré. Il était avec des amis, apparemment malintentionnés, qui lui ont proposé, au cours d'une soirée, de fumer de la chicha. Après deux ou trois inhalations, il n'a pas trop aimé le goût, nouveau pour lui. C'est à ce moment que ces mêmes amis lui ont avoué qu'ils y avaient mis de la cocaïne. En un mot, il s'est fait avoir. Il n'aurait jamais dû suivre cette mauvaise compagnie, ni tester des trucs dont il n'est pas sûr. Ce que je vis là est choquant et doublement traumatisant. Mais, connaissant la naïveté de mon fils, j'ai de grands doutes sur les intentions réelles de ses amis. Je sais qu'il veut s'amuser comme les jeunes de son âge, mais il ne toucherait jamais à l'alcool et à la drogue de son propre chef'', nous disait, hier, Si Tahar Cherif El-Ouazzani à l'issue de ladite audition. Pour l'ancien capitaine de la sélection nationale, "Hichem est certes fautif, mais il est tout aussi victime, de par sa naïveté, de la méchanceté et d'une conspiration de personnes de son proche entourage professionnel". "Il a déjà été contrôlé deux fois auparavant. Et les deux fois, les résultats ont été négatifs. Pour cette fois-ci, ce sont ceux qui l'ont poussé à inhaler cette drogue à son insu qui ont insisté pour qu'il soit choisi pour le contrôle anti-dopage. C'est désolant, mais c'est une bonne leçon pour lui. Un mal pour un bien. Il n'a que 23 ans (ndlr, Hichem est né le 1er janvier 1996). Il n'a pas triché. Il sera, certes, suspendu, mais pourra revenir encore plus fort dans son corps et plus sain dans son esprit'', renchérira son père, encore sous le choc. Résignés à ne pas introduire de recours, Cherif El-Ouazzani, père et fils, attendent désormais la durée de la suspension avant d'entreprendre une procédure visant à réduire la sanction. "Il n'a pas triché. Il n'a jamais pensé à améliorer ses performances. Il ne s'est pas dopé en prenant, par exemple, des hormones de croissance. On peut donc, d'ores et déjà, envisager une réduction de la peine'', espère l'ancien poumon du MPO de la belle époque qui était "la seule personne à avoir accompagné" le jeune milieu de terrain puisqu'aucun dirigeant ou représentant du MCA n'a daigné "faire un geste" ou "assumer un rôle".