C'est un véritable coup dur pour le fils de l'ancien international Si Tahar Cherif El-Ouazzani. Cette décision risque de mettre en péril sa carrière. Après avoir auditionné le joueur, la commission de discipline de la LFP (Ligue de football professionnel) a décidé de suspendre le milieu de terrain du MCA, Hichem Cherif El-Ouazzani, pour une durée de quatre ans, après avoir été contrôlé positif au test antidopage effectué lors du derby ayant opposé le MCA au CRB. La décision a été rendue publique jeudi sur le site de la LFP. "Après avoir accordé la parole au joueur pour se défendre, le joueur a reconnu les faits relevés à son encontre et regrette d'avoir consommé ce produit interdit. Il a déclaré qu'il n'avait aucune intention de dopage au moment où il avait pris la chicha à la veille du match, en compagnie de ses amis. Il a affirmé également qu'il n'a pas été conscient que ce produit interdit avait été mélangé au tabac. Il a indiqué qu'il avait cessé de fumer dès qu'il a senti son mauvais goût et il a commencé à tousser", a indiqué la LFP, et d'ajouter : "Attendu que l'athlète est responsable de la présence de produits dopants dans son organisme et qu'il doit prouver comment la substance a pénétré dans son organisme et que ladite substance n'était pas destinée à améliorer les performances sportives ou à masquer l'usage d'une substance améliorant les performances et/ou qu'il n'a commis aucune faute ou négligence significative et à la satisfaction de l'instance de jugement qui appréciera la gravité des accusations." Le communiqué du reste révèle aussi que "le joueur Cherif El-Ouazzani Hichem, après avoir été entendu par la commission de discipline, n'a pas donné assez de preuves à sa décharge pour avoir commis ni faute ni négligence au sens du règlement antidopage de la FIFA et que la commission de discipline est convaincue que le joueur Cherif El-Ouazzani Hichem avait bien l'intention de se doper en vue d'améliorer ses performances sportives à l'aide de la consommation des produits interdits". La LFP indique dans son communiqué avoir appliqué les règlements antidopage de la FIFA, en s'appuyant sur les articles 6 et 19, et le code disciplinaire de la FAF (articles 109 et 110). C'est un véritable coup dur pour le fils de l'ancien international et actuel entraîneur Si Tahar Cherif El-Ouazzani. Cette décision risque de mettre en péril sa carrière, lui qui ne pourra revenir sur les terrains que d'ici quatre ans, c'est-à-dire, en janvier 2023. Et lorsqu'on sait que la direction du MCA a été catégorique sur ce point en décidant de résilier le contrat du joueur, Cherif El-Ouazzani pourrait carrément voir sa carrière de footballeur partir en... fumée. Le joueur en question pourra faire appel au niveau de la commission de discipline de la FAF. Il pourra ensuite saisir le TAS algérien et le TAS de Lausanne. La circulaire de la FIFA qui "condamne" le joueur La commission de discipline de la LFP s'est appuyée sur une circulaire de la FIFA qui clarifie le nouveau règlement antidopage de la FIFA afin de prendre une décision à l'encontre de Cherif El-Ouazzani. Cette note, dont Liberté détient une copie, précise que la fédération internationale a adapté son règlement antidopage conformément au nouveau code mondial antidopage 2015 (…). Un des principaux amendements porte sur la suspension générique infligée en cas de violation du règlement antidopage, "qui est désormais de quatre ans au lieu de deux". La durée de quatre ans est indiquée dans l'article 19 de ce règlement ; du coup, la commission de discipline de la LFP, qui avait auditionné le milieu de terrain du MCA dans le cadre du traitement de cette affaire, n'avait d'autre choix que de prononcer la suspension de quatre ans. Ce n'est pas la première fois que ce genre de scandale éclate en championnat algérien, car l'année 2015 est sans doute la plus marquée par des cas de dopage. Jamais auparavant le championnat national n'avait suscité autant de polémique sur des cas aussi gravissimes. Cette saison avait été exceptionnelle. Plusieurs cas de dopage avaient été découverts dans notre championnat national. À commencer par le sociétaire de l'USM Alger, Youcef Belaïli. Ce dernier avait été contrôlé positif par la CAF lors d'un contrôle antidopage effectué lors du match MCEE-USMA du 7 août 2015, comptant pour la Ligue des champions d'Afrique 2015. Il a été par la suite suspendu deux ans par la CAF avant que la FIFA ne le porte à quatre ans pour toutes les compétitions nationales et internationales. Le sociétaire du RCA, Boussaïd, a subi la même sentence, lui qui a été contrôlé positif à une substance interdite. Kheireddine Merzougui, l'attaquant du MCA, a été également sanctionné, sauf que celui-ci a été contrôlé positif à la méthylhexanéamine. Deux joueurs de Skikda (Ligue 2), Noufel Ghassiri et Hocine Amrous, ont été également suspendus pour 4 ans pour dopage. Ce qui fait 5 joueurs contrôlés positif lors de cet exercice. Récemment, le portier de l'US Biskra, sociétaire de la Ligue 2, Gaha Walid, a été contrôlé positif aux tests de dopage effectués lors de la rencontre ayant mis aux prises l'US Biskra avec le RC Relizane. Nazim T.