Ils étaient nombreux hier les journalistes de la wilaya de Tizi Ouzou à prendre part à un rassemblement suivi d'une marche pacifique qui s'est ébranlée depuis le Mémorial de la Liberté de la presse au centre-ville jusqu'à la Place des martyrs du printemps noir, située au carrefour Djurdjura, jouxtant la maison de la culture Mouloud-Mammeri. Cette action aura suscité, sans surprise aucune, une adhésion de la société civile, des partis politiques, ainsi que des avocats, des élus et militants des droits de l'Homme qui ont, à l'unanimité, associé leur voix à celle du peuple pour dire : "Oui à une presse libre", "Halte à la propagande et à la manipulation", "Halte au harcèlement des journalistes", "Non au mandat de la honte, 20 ans barakat", "Presse publique = service public", "Pour le respect de la voix du peuple" ou encore "Journaliste, un enfant du peuple". Durant une brève prise de parole, notre confrère Samir Leslous, président de l'Association des journalistes et correspondants de la wilaya de Tizi Ouzou, a souligné que "notre objectif à travers l'action d'aujourd'hui est de dire que nous, journalistes, sommes des enfants du peuple et nous joignons notre voix à ce peuple en lutte contre le système et le 5e mandat de Bouteflika. Notre objectif, c'est aussi de dénoncer ce système dont la presse, qui subit chantage, censure et pressions multiples, est victime". La procession des journalistes s'est ensuite dirigée vers le centre-ville pour s'arrêter à la Place des victimes du printemps noir. Durant leur parcours, les manifestants scandaient des slogans hostiles au pouvoir tels que "La presse s'engage, système dégage" et "Sahafa, horra démocratia". Enfin, le collectif des journalistes rappelle qu'"étant conscients également que notre mission, en tant que journalistes, repose sur un principe universel, à savoir celui d'informer librement et en toute responsabilité et, par-dessus tout, étant partie intégrante de ce peuple en lutte, nous, journalistes, ne pouvons rester en marge de cette dynamique citoyenne de dimension nationale et de grande portée historique".