Alors que l'on croyait que le problème de l'habitat précaire était en grande partie résolu dans la wilaya, notamment dans la ville de Annaba, des voix s'élèvent pour dénoncer une recrudescence de ce phénomène à Djemâa-Hocine, Essarouel, Sidi Salem et Boukhadra notamment. Alerté par les habitants de ces quartiers satellites de la ville côtière, tout particulièrement ceux de la commune d'El-Bouni, le wali de Annaba, Tewfik Mezhoud, a ordonné que l'on procède à un énième recensement de ce type d'habitat, il y a un peu moins d'un mois, et le constat est plutôt accablant. De nouvelles familles font leur apparition à la faveur du Hirak dans les localités citées, où les baraquements et autres constructions de bric et de broc poussent comme des champignons, au fur et à mesure que l'opération de distribution du quota de 7000 logements sociaux avance à Annaba. "Les premiers chiffres enregistrés par les éléments des équipes chargées dudit recensement ont de quoi inquiéter, en effet, mais nous veillons au grain", confie un élu de l'APC d'El-Bouni, en indiquant que les habitants connus des bidonvilles, figurant sur les listes de recasement, sont en train d'assister la collectivité, en dénonçant les nouveaux arrivants. Rassurant tout de même, cet élu rappelle que sur requête des commissions de terrain, les pouvoirs publics ont procédé à la démolition d'une trentaine de nouveaux baraquements au lieudit Djemâa-Hocine. "Connaissant bien le terrain, les autorités ont évité toute lenteur dans le recensement et ont effectué rapidement cette opération. Ceci a énormément aidé l'APC dans son entreprise d'éradication de l'habitat précaire", se félicite cet élu. A. Allia