C'est un fait, au demeurant, incontestable. La commission de discipline de la Ligue de football professionnel a infligé une sanction de six matches, dont trois avec sursis, au joueur du MC Oran Aouedj Sid-Ahmed. Sanction dont il entame la purge depuis le 11 avril 2019 et qui signifie, prématurément, sa fin de saison sur le plan personnel puisqu'il manquera la JSK, le DRBT et le NAHD, soit trois matches sur les cinq qui restent à disputer au MCO. Dans le fond, l'attitude de la CD de la LFP est, forcément, à saluer car elle sanctionne un joueur dit professionnel coupable d'un geste obscène (bras d'honneur) en direction d'un spectateur du stade du 5-Juillet. Dans la forme, ça l'est beaucoup moins, vu que la même CD s'est appuyée sur une photo publiée sur facebook comme base de données pour "juger" le coupable. Un coupable qui s'est dénué lui-même de sa présomption d'innocence via une vidéo mise en ligne dans laquelle il s'excuse et explique son geste. Défendable, mais condamnable aussi. Ce qu'a fait la CD de la LFP. Mais pourquoi donc cette même commission n'a-t-elle pas agi avec la même célérité dans la double affaire Benyoucef-Oukaci, les joueurs de la JS Kabylie condamnés par la justice pour détention et consommation de cocaïne ? Sur quelle base juridique peut-on condamner un joueur "trahi" par un réseau social et ne pas condamner deux joueurs condamnés par une justice nationale ? Serait-ce par rapport à la "faiblesse" de la direction du MCO, symbolisée par son attitude "baba cool", comparativement à la dégaine prompte et permanente du "shérif" Mellal, que le grave dérapage des joueurs de la JSK a été omis par la LFP ? Voilà un autre fait, au demeurant, incontestable. Aussi. Rachid BELARBI