Une journaliste de 29 ans a été tuée par balle dans la nuit de jeudi à vendredi par un tireur qui a pris pour cible des policiers intervenus à la suite d'émeutes à Londonderry, une mort traitée "comme un incident terroriste" par la police nord-irlandaise. Le commissaire en chef adjoint de la police nord-irlandaise, Mark Hamilton, a précisé que c'est lors d'une conférence de presse à Londonderry que la jeune femme, Lyra McKee, avait été tuée par un homme qui a ouvert le feu contre des policiers qui intervenaient dans le quartier de Creggan, où une cinquantaine d'engins incendiaires ont été lancés contre la police et deux véhicules incendiés. "Malheureusement, à 11h00 la nuit dernière, un homme armé a tiré à plusieurs reprises contre la police et une jeune femme, Lyra McKee, 29 ans, a été blessée", a-t-il expliqué. "Elle est décédée à l'hôpital des suites de ses blessures", a-t-il ajouté, en rendant responsables des dissidents républicains violents et très probablement la Nouvelle IRA, groupe dissident de l'historique Armée républicaine irlandaise. Ces violences surviennent en amont du week-end de Pâques, au cours duquel les républicains célèbrent le soulèvement survenu à travers Dublin en 1916, qui avait abouti à la proclamation d'une République d'Irlande, le lundi de Pâques. Située à la frontière avec la République d'Irlande, Londonderry - appelée Derry par les républicains qui refusent le rattachement à la Grande-Bretagne - est tristement célèbre pour le "Bloody Sunday" du 30 janvier 1972. Des soldats britanniques avaient alors ouvert le feu sur des participants à une marche pacifique, faisant 14 morts, au plus fort des "Troubles", qui ont fait quelque 3500 morts en trois décennies. R. I./Agences