Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a réitéré hier son refus de percevoir des droits de TVA et droits de douane que lui doit Israël tant que l'occupant israélien maintiendra sa décision d'en geler une partie. "Nous ne recevrons pas de fonds de la part d'Israël s'ils sont incomplets", a fait savoir le président palestinien Mahmoud Abbas, au début du Conseil des ministres hebdomadaire à Ramallah, en Cisjordanie occupée. Cela a été confirmé par le chef de la commission générale des affaires civiles, membre du comité central du mouvement Fatah, Hussein Al-Sheikh, qui a déclaré à l'agence Wafa que l'Autorité palestinienne ne recevra pas les recettes de dédouanement incomplètes à la lumière de la politique israélienne de déduction qui transcendent toutes les conventions. Hier, la radio publique israélienne a rapporté qu'un paiement mensuel, dont ont été déduits environ 40 millions de shekels (10 millions d'euros), avait été transféré sur les comptes de l'Autorité palestinienne. Mais deux semaines plus tard, l'argent a été retourné au ministère des Finances israélien, d'après la radio. Dans le cadre des accords de Paris signés en 1994, Israël, qui contrôle les frontières des Territoires palestiniens, collecte les taxes sur les importations palestiniennes, qui représentent environ 700 millions de shekels (170 millions d'euros) par mois, et les reverse aux Palestiniens. C'est la plus importante source de revenus de l'Autorité palestinienne. Mahmoud Abbas affirme avoir demandé 100 millions de dollars (89 millions d'euros) aux pays arabes lors du dernier sommet de la Ligue arabe afin d'éviter une crise financière. "Nous n'avons pas de grands espoirs, mais ce montant peut être considéré comme une dette que nous honorerons dès qu'Israël rendra l'argent", a-t-il dit.