Le réseau routier de la ville de Tamanrasset est dans un état de dégradation très avancé. Ce qui n'est pas sans susciter la colère des automobilistes qui ne cessent de déplorer cette lamentable situation qui dure depuis un peu plus de huit ans, date du lancement du projet de réhabilitation du réseau d'AEP. Il suffit de faire un petit tour dans certains quartiers qui échappent vraisemblablement aux autorités locales, dont Tabarkat, Assoro, In-Kouf, Matnatalat, Tafsit Tahaggart-Ouest, El-Hofra et Guetaâ El-Oued, pour confirmer cet état de fait. Il est, en effet, difficile de slalomer entre nids-de-poule, crevasses et ornières qui parsèment toute la chaussée. Dans certains endroits, la circulation automobile est quasi impossible. "Les rues de la ville sont dans un piteux état. Sérieusement délabrées, elles sont devenues presque impraticables, notamment depuis le début des travaux de raccordement de la ville au réseau du gaz naturel. Toutefois, la cause est en majorité imputée au raccordement anarchique des habitations au réseau d'AEP ainsi qu'aux branchements illicites effectués par certaines entrepreneurs qui ne se soucient guère des rues ni de leur remise à l'état initial après l'achèvement des travaux" indique un chauffeur de taxi, non sans dépit. Le maillage routier, poursuit-il avec la même verve, a subi une dégradation frappante accentuée par l'ataraxie des autorités locales qui n'ont toujours pas trouvé de solution, ne serait-ce que provisoire, à cette situation qui affecte profondément les automobilistes, particulièrement les transporteurs de voyageurs et taxis. "C'est la galère. Un véritable calvaire pour les usagers qui ne savent plus à quel saint se vouer", se lamente un automobiliste qui nous a invités à faire un tour en voiture pour constater de visu les méfaits causés au réseau routier. "La ville de Tamanrasset semble être en perpétuel chantier, ce qui n'a épargné que les tronçons empruntés par les officiels" a-t-il conclu. RABAH KARECHE