Bac 2025: le ministère de l'éducation insiste sur le strict respect des consignes sous peine d'exclusion    Festival national du théâtre comique: 7 pièces sélectionnées pour décrocher la "grappe d'Or"    Convention de création d'un centre de développement de l'entrepreneuriat dans le domaine de l'horticulture et du paysagisme à Alger    Banque d'Algérie : M. Taleb reçoit une délégation du FMI    Ministère iranien de la Santé: les attaques sionistes ont fait au moins 224 martyrs depuis vendredi    L'Iran promet une réponse dévastatrice aux attaques sionistes    Foot/CAN féminine 2024 (décalée à 2025) : début du stage des Algériennes à Oran    Santé: M. Saihi s'entretient avec son homologue tunisien    L'Iran affirme avoir frappé avec succès l'entité Sioniste    Une nouvelle nuit d'escalade    De nouveaux avions dès septembre pour transformer Alger en hub régional    Du football pour le plaisir des yeux    Une illusion utile à ceux qui gouvernent    C'est parti !    Ghaghaa, la fontaine oubliée... ou l'art d'assoiffer la mémoire    Ooredoo organise une opération de nettoyage de forêt à Jijel    Poumon du développement, améliorer la gestion de la politique des transports en l'Algérie    Les lauréats de l'édition 2025 couronnés    BAC 2025: une organisation rigoureuse et des conditions favorables ont marqué le premier jour    Athlétisme/5e Journée Elite & Jeunes Talents: Nouveau record national du 400 mètres pour Ismaïl Bouaziza chez les U18    Mascara: inhumation du Moudjahid Khatir Abdelkader    Le ministère de la Justice lance des sessions de formation au profit des magistrats et fonctionnaires    Cyclisme/Tour du Cameroun: Islam Mansouri vainqueur du maillot jaune de la 21e édition    L'Observatoire national de la société civile tient sa septième session ordinaire    Le président de la République préside une réunion du Conseil des ministres    Baccalauréat 2025: la première journée des épreuves marquée par une bonne organisation dans les wilayas de l'est du pays    Emission d'une série de timbres postaux intitulée "femmes et hommes de théâtre"    Une fin de saison en toute sportivité    Ce qu'il faut savoir sur la Coupe du monde des clubs    Le Monde au chevet de l'armée d'Israël ou comment on fabrique l'innocence    La folie fatale de Netanyahou qui le rapproche de sa fin !    Des chercheurs ont créé un outil pour repérer les ouvrages toxiques    Lundi 30 juin 2025, dernier délai pour soumettre les candidatures    L'Autorité nationale indépendante de régulation de l'audiovisuel met en garde    L'Algérie est en mesure de relever toute sorte de défis !    Une série d'accords signés entre l'Algérie et le Rwanda    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La corruption fonde le système Bouteflika
L'opinion publique le découvre au gré des affaires instruites
Publié dans Liberté le 12 - 06 - 2019

Abdelaziz Bouteflika a fondé son pouvoir sur le principe de la corruption. Nul ne l'ignorait. Cependant, peu réalisaient la profondeur du mal qui rongeait l'Etat.
Dès l'entame de sa longue hégémonie sur les affaires de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika est apparu dans la peau de l'homme providentiel, qui fait la chasse aux terroristes et… aux corrompus. Et pour donner du crédit à ses discours, il a inspiré un maillage juridique et la création d'innombrables organismes de lutte contre le fléau. En réalité, ce n'était que de la poudre aux yeux. L'ex-président de la République a fondé son pouvoir sur le principe de la corruption. Une politique de rapaces, grandement favorisée par une décennie d'embellie financière.
Aujourd'hui, on constate, au gré de l'instruction par la justice de dossiers liés au trafic d'influence, aux délits d'initiés, à l'octroi de marchés publics et de crédits bancaires en violation de la législation en vigueur…, l'ampleur du mal qui a rongé l'Etat pendant vingt ans. Les affaires Tahkout, Kouninef et Ali Haddad ne semblent être que la partie visible de l'iceberg. Pourtant, elles ont déjà traîné au tribunal de Sidi M'hamed deux anciens Premiers ministres, des ministres en exercice et leurs prédécesseurs, des walis, des dirigeants d'organismes et d'institutions de l'Etat… En somme, une fraction de l'aréopage de gens du sérail. L'autre partie est épargnée jusqu'alors par les enquêtes judiciaires.
L'opinion publique mesure clairement l'étendue du siphonnage de la trésorerie de l'Etat par des oligarques et des hommes politiques. Il lui est de plus en plus difficile de croire qu'une personnalité, ayant servi les quatre mandats de Bouteflika, soit au-dessus d'une suspicion de perversion. Au fil des semaines, le slogan phare de la révolution citoyenne "yatnahaw gaâ" (qu'ils partent tous) confirme sa pertinence. Le régime doit être entièrement renouvelé dans ses soubassements politiques et économiques et par les personnes qui le symbolisent. Autrement, on se leurrera de changements de façade, d'un remake des procès spectacles, de sacrifices de lampions pour mieux préserver les privilégiés du système. Les mêmes méthodes induisent forcément les mêmes effets. Le passé recense des expériences édifiantes. En 2002, l'empire Khalifa s'effondre sans nuire aucunement aux hommes du Président.
Pourtant, ils étaient presque tous impliqués dans ce grand scandale politico-financier, ne serait-ce qu'en consentant de gros dépôts dans la banque éponyme (argent perdu irrémédiablement) et en profitant des largesses du milliardaire déchu. Il en a été de même lors des procès de l'autoroute Est-Ouest et Sonatrach 1 et 2. On se rappelle qu'à l'époque les magistrats n'osaient pas appeler à la barre des ministres cités comme simples témoins. Dans cette optique, le mandat d'arrêt international émis contre Chakib Khelil, ancien ministre de l'Energie et des Mines, s'est avéré une erreur d'appréciation qui a valu au procureur général près la Cour d'Alger, Belkacem Zeghmati, un limogeage en bonne et due forme.
Le scandale mondial d'évasion fiscale a éclaboussé, en avril 2016, plusieurs personnalités publiques, dont Abdeslam Bouchouareb, alors ministre de l'Industrie et des Mines, et l'homme d'affaires Ali Haddad. Les révélations des Panama Papers ont ruiné la carrière de hauts responsables dans le monde. Elles n'ont eu aucun effet sur les pontes algériens. La boîte de Pandore s'est entrouverte, accidentellement ou de manière provoquée, en mai 2018 avec l'affaire des 701 kg de cocaïne interceptés dans une cargaison de viandes importées par le promoteur immobilier Kamel Chikhi, dit El-Bouchi. Depuis, le régime dévoile, par à-coups, ses faces hideuses.

Souhila H.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.