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La corruption fonde le système Bouteflika
L'opinion publique le découvre au gré des affaires instruites
Publié dans Liberté le 12 - 06 - 2019

Abdelaziz Bouteflika a fondé son pouvoir sur le principe de la corruption. Nul ne l'ignorait. Cependant, peu réalisaient la profondeur du mal qui rongeait l'Etat.
Dès l'entame de sa longue hégémonie sur les affaires de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika est apparu dans la peau de l'homme providentiel, qui fait la chasse aux terroristes et… aux corrompus. Et pour donner du crédit à ses discours, il a inspiré un maillage juridique et la création d'innombrables organismes de lutte contre le fléau. En réalité, ce n'était que de la poudre aux yeux. L'ex-président de la République a fondé son pouvoir sur le principe de la corruption. Une politique de rapaces, grandement favorisée par une décennie d'embellie financière.
Aujourd'hui, on constate, au gré de l'instruction par la justice de dossiers liés au trafic d'influence, aux délits d'initiés, à l'octroi de marchés publics et de crédits bancaires en violation de la législation en vigueur…, l'ampleur du mal qui a rongé l'Etat pendant vingt ans. Les affaires Tahkout, Kouninef et Ali Haddad ne semblent être que la partie visible de l'iceberg. Pourtant, elles ont déjà traîné au tribunal de Sidi M'hamed deux anciens Premiers ministres, des ministres en exercice et leurs prédécesseurs, des walis, des dirigeants d'organismes et d'institutions de l'Etat… En somme, une fraction de l'aréopage de gens du sérail. L'autre partie est épargnée jusqu'alors par les enquêtes judiciaires.
L'opinion publique mesure clairement l'étendue du siphonnage de la trésorerie de l'Etat par des oligarques et des hommes politiques. Il lui est de plus en plus difficile de croire qu'une personnalité, ayant servi les quatre mandats de Bouteflika, soit au-dessus d'une suspicion de perversion. Au fil des semaines, le slogan phare de la révolution citoyenne "yatnahaw gaâ" (qu'ils partent tous) confirme sa pertinence. Le régime doit être entièrement renouvelé dans ses soubassements politiques et économiques et par les personnes qui le symbolisent. Autrement, on se leurrera de changements de façade, d'un remake des procès spectacles, de sacrifices de lampions pour mieux préserver les privilégiés du système. Les mêmes méthodes induisent forcément les mêmes effets. Le passé recense des expériences édifiantes. En 2002, l'empire Khalifa s'effondre sans nuire aucunement aux hommes du Président.
Pourtant, ils étaient presque tous impliqués dans ce grand scandale politico-financier, ne serait-ce qu'en consentant de gros dépôts dans la banque éponyme (argent perdu irrémédiablement) et en profitant des largesses du milliardaire déchu. Il en a été de même lors des procès de l'autoroute Est-Ouest et Sonatrach 1 et 2. On se rappelle qu'à l'époque les magistrats n'osaient pas appeler à la barre des ministres cités comme simples témoins. Dans cette optique, le mandat d'arrêt international émis contre Chakib Khelil, ancien ministre de l'Energie et des Mines, s'est avéré une erreur d'appréciation qui a valu au procureur général près la Cour d'Alger, Belkacem Zeghmati, un limogeage en bonne et due forme.
Le scandale mondial d'évasion fiscale a éclaboussé, en avril 2016, plusieurs personnalités publiques, dont Abdeslam Bouchouareb, alors ministre de l'Industrie et des Mines, et l'homme d'affaires Ali Haddad. Les révélations des Panama Papers ont ruiné la carrière de hauts responsables dans le monde. Elles n'ont eu aucun effet sur les pontes algériens. La boîte de Pandore s'est entrouverte, accidentellement ou de manière provoquée, en mai 2018 avec l'affaire des 701 kg de cocaïne interceptés dans une cargaison de viandes importées par le promoteur immobilier Kamel Chikhi, dit El-Bouchi. Depuis, le régime dévoile, par à-coups, ses faces hideuses.

Souhila H.


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