Apparemment, les citoyens du village Adila (Tizi Ghenif) sont décidés à aller jusqu'au bout de leur revendication, à savoir le déplacement du gigantesque dépotoir qui empoisonne leur quotidien. En effet, les habitants de la cité ont bloqué l'accès qui mène à la décharge. “Aucun camion ne va passer”, nous dit un jeune qui veille, en compagnie de dix autres personnes, sur les barricades placées le long de la route. Les autorités locales se sont déplacées sur les lieux pour prendre langue avec les contestataires, en vain. “Les responsables n'ont pas tenu leurs promesses. Cette fois-ci, nous ne lâcherons pas. Il faut qu'ils jettent leurs ordures ailleurs”, ajoutera un autre intervenant. Les autorités locales avaient promis en mars dernier de délocaliser cette décharge. Les habitants de Adila avaient, eux aussi, recouru à une action similaire. “Nous avons procédé au choix du terrain, mais il y a eu des réserves de la part de la direction de l'agriculture. Cependant, il y a d'autres procédures à faire, tel le lancement d'un avis d'appel d'offres… Pour le moment, nous avons obtenu une autorisation provisoire de décharger les ordures à Draâ El Mizan”, dira à le P/APC de Tizi Ghenif. En tout cas, ce problème risque de perdurer, car il faut savoir que les citoyens de plusieurs villages, tels Maroko, Lourika, Tahachat… ne veulent pas, eux aussi, entendre parler du déplacement de cette décharge au lieudit Tafyat. “Nous refusons cette décision. D'ailleurs, nous avons écrit au wali à ce sujet”, souligneront-ils. Le site choisi se situe au milieu d'un périmètre agricole d'une superficie de 200 hectares et à quelques centaines de mètres seulement d'un important cours d'eau (Bouslama). O. Ghilès
