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à tout jamais…
2e partie
Publié dans Liberté le 27 - 08 - 2019

Résumé : Kamélia est tirée de son sommeil par la sonnerie du téléphone. Son amie Nawel, plus curieuse que jamais, voulait des détails de sa soirée avec Riad.
-Comment ça, c'est rien ?, s'écrie Kamélia avec de l'agacement dans la voix. Pourquoi brûler les étapes ? Pour moi, c'est trop tôt. Ce n'est pas parce qu'on se connaît depuis six mois qu'il doit se croire tout permis.
-Mais c'est du sérieux entre vous deux. C'est tout à fait normal qu'il veuille t'embrasser. Ma chère, on est en 2015. Il faut être dans le coup et vivre ta vie. Tu saisis ce que je veux dire. De nos jours, les couples se permettent d'être…
-Oui, dit Kamélia, je sais, mais ce genre de relations n'est pas pour moi. J'aurais voulu qu'il soit plus patient. Attendre qu'on se soit fiancés officiellement. Je n'ai rien à lui donner. Je regrette que les choses aient pris cette tournure, ajoute-t-elle en soupirant. Peut-être que si j'avais été différente, cela aurait pu marcher ?
-Mais il n'a pas parlé de rompre ?
-Non.
-Donc, ce n'est pas fini entre vous. La situation n'est pas si désespérée, dit Nawel, soulagée. Il va comprendre tes réticences et être patient.
-Je l'ignore. Ce que je sais, c'est qu'il n'a pas le tempérament pour patienter. S'il m'aimait vraiment, il n'attendrait rien de moi. Nawel, s'il te plaît, ne parlons plus de lui.
-D'accord, dit son amie. Que vas-tu faire de ton congé ?
-Le ménage… Le studio en a grandement besoin. Puis j'irais peut-être voir mes parents. Et toi ?
-Le même programme que toi, soupira l'amie. Appelle-moi dès que tu rentres.
-C'est promis. À bientôt.
Kamélia ne traîne pas au lit une fois qu'elle a raccroché même si elle mourait d'envie de demeurer là, les yeux rivés au plafond, à méditer sur sa situation. Elle se rend dans la salle de bain où elle prend une douche froide pour bien se réveiller. Rien de tel pour être en forme. Elle décide de porter une robe de maison puis se contemple dans la glace un court instant.
La sonnette de l'entrée l'interrompt. Kamélia va ouvrir. C'est un coursier.
-Mlle Kamélia X ? J'ai un colis pour vous. Votre pièce d'identité, s'il vous plaît.
Elle ferme la porte et court chercher sa pièce d'identité dans son sac à main. Le temps de vérifier, il lui fait signer le bon de réception, elle peut enfin prendre son colis.
-Il n'y a pas de nom, remarque-t-elle.
-Oui, l'expéditeur est inconnu. C'est sûrement un cadeau d'anniversaire. Vous trouverez peut-être un mot à l'intérieur.
-Je n'ai pas l'habitude de recevoir des colis, dit-elle. Vous êtes sûr que c'est pour moi ?
-Oui, vous êtes bien Kamélia X, vous résidez bien à cette adresse. Il n'y en a pas deux, n'est-ce pas ?
-Non… Je vous remercie.
Elle referme la porte puis elle cherche des ciseaux pour l'ouvrir, se demandant qui pouvait bien être l'expéditeur.
(À SUIVRE)
T. M.
[email protected]
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