Les deux écoles primaires, Frères Benakli et Essaïd Titouche, du chef-lieu communal de Frikat, dans la daïra de Draâ El-Mizan, souffriront encore cette année d'effectifs pléthoriques. En effet, ces deux écoles totalisent plus de huit cents élèves. "Nous risquons encore de continuer à fonctionner avec le système de double vacation qui est synonyme du maintien des élèves jusqu'à seize heures trente, même en hiver. Le nombre de salles est insuffisant. Nous demandons la réalisation de quelques locaux. Déjà, pour le préscolaire, nous avons trois divisions pédagogiques. Ce sont des salles de cours en moins", nous a expliqué la directrice de l'école Essaïd Titouche qui compte, à elle seule, quatre cents élèves. Ce qui ne fera, bien entendu, que compliquer la situation des élèves qui doivent déjà parcourir plus de trois kilomètres pour arriver à cette plus ancienne école de la commune. C'est le cas, entre autres, des élèves du village Ath Sidi Maâmar à la périphérie du chef-lieu. Une situation qui risque de perdurer tant que pour cette année scolaire encore, aucune autre structure n'est programmée pour accueillir le flux d'élèves ou encore pour rapprocher l'école des élèves. Selon le maire de la commune, une commission de la direction de l'éducation de la wilaya est sortie sur le terrain où un site a été choisi à l'ex-domaine agricole Colonel-Amirouche, mais en vain. "Nous attendons toujours l'inscription du groupe scolaire promis par les responsables de l'éducation. Pour cette année scolaire, les deux écoles du chef-lieu vont souffrir de la surcharge des classes" nous a-t-il expliqué. "En attendant, à chaque fois que des logements sociaux sont attribués, nous recevons de nouveaux élèves", nous a confié une directrice d'école. Pour leur part, les parents d'élèves souhaitent que l'école primaire de Djemaâ Kalaâ qui a été fermée depuis des années à cause du manque d'élèves soit à présent réhabilitée. "Nous espérons que cette école soit réhabilitée pour accueillir au moins les élèves de la 1°AP à la 3°AP", nous dira un d'entre eux. Il est à rappeler que cette municipalité avait bénéficié d'un lycée et les lycéens sont désormais épargnés par beaucoup de difficultés mais en revanche, ce sont les plus jeunes scolarisés de la commune qui souffrent aujourd'hui le martyre. O. Ghilès