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Le pouvoir entame son processus électoral
Karim Younès chargé de former l'instance d'organisation de la présIdentielle
Publié dans Liberté le 09 - 09 - 2019

Contrairement à la réunion du 28 juillet dernier, Bensalah ne fait pas référence aux préalables ou "mesures d'apaisement". Pour lui, le rapport est une "garantie suffisante" pour la tenue d'une élection présidentielle "dans les plus brefs délais".
Après "un mois et demi de consultations", le panel pour le dialogue et la médiation, coordonné par Karim Younès, a clos sa mission. Il a remis, hier, un rapport au chef de l'Etat. Ce dernier l'a chargé d'une nouvelle tâche : constituer la haute instance de préparation de l'élection présidentielle qui aura lieu "dans les plus brefs délais".
Le processus électoral annoncé à partir d'Ouargla par Ahmed Gaïd Salah est mis en route. Le panel pour la médiation et le dialogue, officiellement constitué par des parties de la société civile mais missionné par le chef de l'Etat pour mener "le dialogue", s'est prononcé hier en faveur de la tenue d'une élection présidentielle "dans les plus brefs délais".
Le langage emprunté rejoint celui du chef d'état-major. Une communication lue devant les journalistes de la télévision gouvernementale par Karim Younès sur le perron de la présidence de la République a vite été appuyée par un communiqué des services du chef de l'Etat. Contrairement à la première réunion du 28 juillet dernier, Abdelkader Bensalah ne fait pas référence aux fameux préalables ou "mesures d'apaisement".
Pour lui qui vient de confier à Karim Younès une nouvelle mission de constituer l'instance de préparation de l'élection, "le rapport remis par le panel" était une "garantie suffisante" pour la tenue d'une élection présidentielle "dans les plus brefs délais".
Un communiqué de la présidence de la République souhaite la tenue d'une élection présidentielle "remplissant les conditions de crédibilité et de transparence de manière à ne pas remettre en cause ses résultats, ce qui est à même de donner son véritable sens à la volonté populaire pour élire, en toute liberté et souveraineté, la personnalité à laquelle sera confiée la mission de conduire le pays".
"Le processus du dialogue, qui a impliqué différentes parties de la société, notamment des représentants du monde politique, de la société civile et des militants associatifs, a abouti à une convergence de vues sur l'impératif de se diriger vers une élection présidentielle dans les plus brefs délais, en tant que seule solution pratique et démocratique à même de faire sortir le pays de la situation actuelle", a indiqué Abdelkader Bensalah, ajoutant qu'elle est "la solution tant réclamée à plusieurs occasions".
Les préalables oubliés ?
S'ils n'évoquent plus les "préalables" comme conditions d'un dialogue, Karim Younès et son équipe continuent de parler de "conditions" qui devront être réunies pour la tenue d'une élection présidentielle. L'ancien président de l'APN a même insinué, devant les journalistes présents hier lors d'une conférence de presse tenue à Alger, que le chef de l'Etat a répondu favorablement à la revendication portant sur le départ probable du gouvernement de Noureddine Bedoui.
À la question de savoir si le chef de l'Etat était favorable au départ du gouvernement, Karim Younès a répondu par un "oui". Mais l'homme n'a pas voulu en dire plus. "Nous venons de remettre le rapport à la présidence de la République. Donnons-leur le temps d'agir", a répondu, de son côté, le membre de la commission, Bouzid Lazhari, visiblement agacé par la récurrence des questions des journalistes sur la satisfaction des préalables. "Il est évident qu'il faut un minimum de conditions pour la tenue des élections", a indiqué le juriste.
Mais comme l'ensemble des présents, l'homme n'en a pas dit plus, préférant probablement donner la primeur au chef de l'Etat. S'ils refusent de se prononcer sur la tenue de l'élection présidentielle, les membres du panel semblent être d'accord sur la nécessité d'aller vers une élection présidentielle "dans les plus brefs délais". S'arrimant ainsi sur le calendrier électoral annoncé par le chef d'état-major de l'ANP, ils estiment que la convocation du corps électoral dans le courant de ce mois est possible même sans révision du code électoral et la constitution de l'instance chargée des élections.
"Oui, c'est possible, et la convocation du corps électoral nous donne un délai de trois mois", a, par exemple, indiqué la juriste Fatiha Benabbou. Car, dans l'intervalle, la loi électorale va être profondément amendée. Pour cela, les députés seront sollicités. "Les textes sont prêts", a indiqué Mme Benabbou, qui confirme ainsi que les projets sont remis aux autorités.
"On va juste suivre la formalité qui est de passer par le Parlement et, franchement, je ne pense pas que les députés vont s'opposer à la volonté populaire", a-t-elle argué en réponse à une question relative à un possible blocage des projets de loi par les députés des partis du pouvoir qui n'ont pas participé aux séances de dialogue.
La remise du rapport final de leur mission aux autorités ne fait pas oublier aux membres du panel que les Algériens qui manifestent dans la rue rejettent les élections dans leur forme actuelle. "Bien sûr qu'il y a une partie des Algériens qui sont contre les élections. Ceux-là, on les entend et c'est leur droit. Mais il y a une majorité silencieuse que nous n'entendons pas", a indiqué Bouzid Lazhari, qui évoque un "consensus" de ceux qui ont participé au dialogue sur la nécessité d'aller vers l'élection présidentielle.
"C'est la seule issue possible", a-t-il indiqué. "Toutes les crises connues dans le monde ont fini par des élections", a précisé, pour sa part, Ammar Belhimer, président de la commission politique du panel. S'ils sont officiellement en fin de mission concernant le dialogue puisque la conférence nationale n'aura pas lieu, les membres du panel, notamment Karim Younès, auront une nouvelle mission. Le chef de l'Etat par intérim a chargé l'ancien président de l'APN de "mener les consultations nécessaires pour former et installer cette autorité indépendante" chargée des élections, a indiqué un communiqué de la présidence de la République.
C'est le signe que cette commission va être installée dans "les plus brefs délais" pour tenter d'aller vers l'organisation d'une élection présidentielle dans les délais fixés par le pouvoir, donc vers la fin de l'année en cours. Pour tenter de vendre les garanties d'un scrutin transparent et irréprochable, le pouvoir peut compter sur les deux projets de loi que lui a soumis le panel de dialogue.
Il porte sur la révision de la loi électorale. Des réformes "importantes" y ont été introduites. Selon le document remis à la Présidence, les candidats à l'élection présidentielle ne seront plus obligés de recueillir les 600 parrainages d'élus et le nombre de signatures d'électeurs exigées pour la candidature a été baissé à 50 000 au lieu des 60 000 actuellement.
Plus que cela, les membres du panel sont "fiers" d'annoncer que tous les départements chargés des élections jusque-là sont désormais écartés de l'opération électorale. "La haute autorité va se substituer à l'administration et au gouvernement", a indiqué Bouzid Lazhari, maître d'œuvre, en compagnie de Fatiha Benabbou, des projets de loi.
Sur le terrain, les membres du panel semblent ne guère faire cas des refus populaires et d'une bonne partie de la classe politiques d'aller vers cette élection dans les conditions actuelles. C'est au pouvoir politique de faire face à d'éventuelles absences de candidats et à une forte abstention des électeurs. La commission de Karim Younès, elle, semble être terminée. La réponse des Algériens sera connue dès ce mardi lors de la marche des étudiants.

Ali Boukhlef


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