Rien ne viendra entamer la volonté des nombreux citoyens qui viennent chaque vendredi battre le pavé et faire entendre leur voix contre un système suranné qui utilise toutes manœuvres pour se maintenir, quitte à faire passer en force sa stratégie de pouvoir. La marche s'est, encore une fois, donné rendez-vous au point habituel pour s'acheminer vers le siège de la wilaya et sillonner les artères proches en entonnant des chants patriotiques et en scandant des slogans hostiles au pouvoir et contre les élections. "Wallah mana habssine" (On ne s'arrêtera pas), "Ma n'votich" (Je ne voterai pas) ont été répétés tout au long de la marche pour exprimer le refus du peuple à accepter le fait accompli de ceux qui se sont érigés en tuteurs. La marche qui s'est ébranlée de la place Hamou vers la wilaya puis a emprunté les rues adjacentes, passant devant la cité "Les Acacias" traversant la route menant vers l'hôpital en montant vers la "route d'Alger" pour ensuite bifurquer le long du boulevard de l'ALN. "Dawla madania, machi askaria" a encore une fois crié la foule qui a demandé la libération des détenus d'opinion et la fin de la pression sur les leaders politiques de l'opposition et la chape exercée sur les médias, notamment les médias publics. "Echaâb yourid el istiqlal" (Le peule veut être libre), c'est encore le slogan repris par le hirak qui, est-il constaté, compte en son sein moins de personnes venant en famille et se prenant en selfie pour le simple album de photos. Il se trouve aussi que d'obscures associations ont commencé à s'agiter dans la perspective de se placer sur l'échiquier politique afin de tirer d'hypothétiques dividendes susceptibles d'être procurés par leur engagement en faveur de l'élection.
