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"La contraction du budget d'équipement aura un effet négatif"
Souhil Meddah, expert financier, à "Liberté"
Publié dans Liberté le 15 - 09 - 2019

L'expert explique, dans cet entretien, que la baisse du budget d'équipement risque de faire chuter la croissance dans une économie alimentée par les dépenses publiques.
Liberté : La règle 51/49, une disposition introduite dans la loi de finances 2009, a été réaménagée dans le cadre de l'avant-projet de loi de finances 2020. Désormais, les investisseurs étrangers ne seront plus obligés de s'y soumettre. Qu'est-ce que cela vous inspire ?
Souhil Meddah : De mon point de vue, il s'agit là d'une mesure favorable à une amélioration, à un ajustement et à un soutien à la balance des paiements, dans le moyen terme. La solution qui offre le plus de souplesse en termes d'investissement étant mise sur la table, on s'attend à en savoir davantage quant aux intentions des futures potentiels investisseurs étrangers, en attendant la définition, par l'Etat, des secteurs non stratégiques qui pourraient intéresser les futurs investisseurs étrangers.
Il faut partir du principe que l'investissement repose sur la capacité du marché d'intéresser les investisseurs et non pas sur les modalités ou les avantages qu'il offre. Pour ce qui est des investissements qui sont en cours de discussion, cette nouvelle disposition devrait entraîner de meilleures possibilités en termes de confiance, pour l'investissement. Il reste à déterminer le cadre financier, le modèle de financement qui accompagne ces formes d'association ou de partenariat. Le plan de financement peut être surévalué, en fonction des opérations d'importation qui lui seront rattachées ; les pratiques douteuses ne s'arrêteront pas avec le réaménagement de cette règle.
L'Exécutif qui veut encourager l'investissement vient d'opérer une baisse assez prononcée dans le budget d'équipement (-20%). N'est-ce pas là affirmer une chose et son contraire ?
Dans un cadre global, une baisse de cette ampleur n'aura pas de grandes répercussions financières, avec moins de recours au financement non conventionnel, si jamais le gouvernement remet en selle ce mécanisme de financement. Cependant, la croissance risque de ralentir encore davantage. Il est très important de comprendre que, sans la dépense publique, le niveau de croissance risque de chuter à zéro, ou presque, car même en s'appuyant sur la commande privée, les ressources de financement resteront toujours indexées sur la demande publique. Cette baisse annoncée génèrera beaucoup plus d'effets négatifs que positifs.
L'avant-projet de loi propose également la possibilité de recourir, de façon sélective, au financement étranger auprès des institutions financières mondiales de développement en vue de financer les projets économiques "structurels" et "rentables" avec des montants et des délais conformes à la rentabilité de ces projets et leur solvabilité. Avez-vous un commentaire à faire à ce sujet ?
Il s'agit d'une diversification des sources ou des formes de financement liées à la dépense publique d'équipement. Dans ce cadre, rien n'est encore précis ; il peut s'agir de financements qui seront accordés par les institutions financières régionales spécialisées. Il pourrait s'agir également de financements participatifs qui permettront de réduire la pression sur les réserves de changes, avec cette possibilité de pouvoir repousser l'échéance de paiement en devises étrangères. À titre d'exemple, le recours au système du BOT ne peut être économiquement intéressant que dans le cas où les ouvrages ou les infrastructures concernées seraient alloués pour les opérations d'exportation des biens et des services afin de garantir des ressources supplémentaires de paiement des dettes. Si cette option est retenue pour les investissements structurels, le recouvrement des dettes se fera sur le long terme. Il s'agit d'une dette différée dans le temps majorée de bénéfices réalisés pendant l'exploitation de ces investissements pour le compte des bailleurs de fonds initiaux.
Le gouvernement propose, en outre, la possibilité pour les citoyens résidents d'importer des véhicules touristiques de moins de trois ans, et ce, à leurs propres frais. Est-ce une bonne chose ?
Il y a deux points essentiels dont il faut tenir compte : la demande domestique tend à la hausse. Elle se heurte à l'offre en véhicules qui a beaucoup baissé. Les gens se bousculent ainsi continuellement au portillon pour acquérir une voiture. Cette situation semble avoir poussé les pouvoirs publics à opter pour des solutions d'ouverture du marché en cédant une part, hors du circuit consolidé jusqu'à maintenant par les concessionnaires automobiles, tout en garantissant de nouvelles possibilités de recouvrement d'une fiscalité ordinaire.
Une question reste cependant en suspens, et l'Exécutif n'aura pas souhaité y répondre dans la première mouture de loi, celle relative au cheminement de paiements de la contrepartie en devises étrangères, sachant que cette disposition fera, de facto, appel à un marché parallèle de la devise qui sera, au fil du temps, en manque de ressources.
Par ailleurs, cette disposition aura des retombées positives sur les réserves de changes, considérant que les opérations d'importation de véhicules de moins de trois ans ne passeront pas par le circuit de domiciliation
bancaire.

Propos recueillis par : youcef salami


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