À l'issue de la 35e marche hebdomadaire de la communauté universitaire de Béjaïa, organisée hier au chef-lieu de wilaya, des centaines de manifestants ont pris d'assaut le siège de l'APC de Béjaïa pour exiger du maire de la ville "la fermeture officielle et définitive" du bureau des élections. Selon le militant associatif Yanis Adjlia, l'un des animateurs du mouvement populaire à Béjaïa, qui a fait partie des manifestants ayant été reçus, hier, par l'édile communal, Hocine Merzougui, ce dernier leur a promis de procéder à la fermeture du service des élections, sis à l'antenne communale d'El-Khemis, tout en s'engageant à soumettre au vote par l'assemblée une délibération portant sur la non-organisation du scrutin fixé au 12 décembre prochain au niveau de la commune de Béjaïa. "Le président de l'APC de Béjaïa nous a affirmé que les 33 élus de l'Assemblée populaire communale de la même ville seront appelés à se prononcer officiellement en faveur du rejet de cette mascarade électorale, lors de l'assemblée générale extraordinaire prévue pour le lundi 28 octobre prochain", nous a fait savoir le jeune activiste béjaoui ayant créé le mouvement des brassards rouges dans le sillage du mouvement populaire du 22 février 2019. La décision des membres de l'assemblée sera sanctionnée par une déclaration officielle, qui sera signée par l'ensemble des élus acquis au rejet dudit scrutin, et rendue publique au terme de la délibération de l'APC de Béjaïa, a précisé notre interlocuteur. Rappelons, à ce titre, que les citoyens de Béjaïa ont déjà tenté à deux reprises de fermer le bureau des élections, mais les forces des CNS qui sont déployées autour de l'antenne communale d'El-Khemis ont empêché les manifestants d'y accéder.
