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Quelle alternative à l'actuel système ?
Déficit structurel de la CNR : Peur sur nos retraites
Publié dans Liberté le 01 - 12 - 2019

La Caisse nationale des retraites connaît, depuis 2014, un déséquilibre structurel aigu, dont le déficit est passé de 155 milliards de dinars à 600 milliards de dinars en 2018.
Le déficit chronique de la Caisse nationale des retraites (CNR) grève le budget de l'Etat. La preuve en est que la hausse du déficit en 2020 à -2435,6 milliards de dinars (-11,4% du PIB) s'explique, selon le ministre des Finances, par la couverture par le Trésor du déficit de la CNR qui s'élève à 700 milliards DA/an. Plus globalement, "la part du PIB consacrée aux dépenses de personnel augmente, reflétant l'hypothèse de transferts récurrents en faveur de la caisse de retraite, faute d'une vaste réforme paramétrique de celle-ci", estime le Fonds monétaire international (FMI) dans sa dernière analyse de l'état et des perspectives qu'offre l'économie algérienne. Pour le budget du prochain exercice, 99% des dépenses de fonctionnement sont injectés dans les transferts sociaux, dont la couverture du déficit de la CNR. Le déficit de la Caisse nationale des retraites pourrait néanmoins atteindre 800 milliards de dinars en 2021, ce qui exigerait un effort plus soutenu pour sa couverture, alors que la trésorerie publique se heurterait à une impasse technique qui amoindrirait son intervention. La CNR connaît, depuis 2014, un déséquilibre structurel aigu, dont le déficit s'est élevé à 600 milliards de dinars en 2018. En 2014, le déficit était d'à peine 155 milliards de dinars. La CNR prévoit de clôturer l'actuel exercice avec un déficit de 664 milliards de dinars, lequel atteindrait 680 milliards de dinars en 2020. Faute d'une réforme structurelle, le déficit se creusera avec une moyenne annuelle de 2,5%, voire 3% tout au long de la prochaine décennie. Bien évidemment, cet état de fragilité permanente est dû essentiellement à la hausse des dépenses de la CNR et au recul de ses recettes à partir des cotisations de la sécurité sociale. En clair, pendant que le nombre des retraités évoluait crescendo, atteignant les 3,2 millions, nécessitant une dépense annuelle de près de 1300 milliards de dinars, l'assiette des cotisants ne fait que faiblir, fragilisée essentiellement par les départs massifs à la retraite, dus aux mesures de suppression des retraites anticipées et sans condition d'âge, ainsi qu'à la hausse du taux de chômage et du volume de l'économie souterraine. L'action de l'Etat en faveur de la résorption des déficits de la CNR laisse penser que les réformes de fond sont remises à plus tard au profit de quelques "mesurettes" se rapportant essentiellement à la canalisation de certains revenus fiscaux vers la CNR, outre le recours permanent à la contribution du Trésor.
Des solutions existent
Il y aurait une volonté non avouée de relever progressivement l'âge de départ à la retraite de 60 ans actuellement à 65 ans. Même si le projet reste caché dans les tiroirs du gouvernement, pour de nombreux experts, cela ne suffirait pas pour faire face au déclin du nombre des cotisants et à la hausse des dépenses de la CNR. La baisse de l'activité économique et les prévisions de hausse du taux de chômage constituent une sérieuse menace pour le financement des retraites. Mais pas seulement. L'ampleur de l'informel fausse l'ensemble des calculs, tant il est vrai que des milliers d'employés et d'employeurs échappent au système des cotisations et de couverture sociale. Afin de compenser l'envolée des coûts du système de retraite, des mesures existent, dont certaines sont peu populaires. L'équation ne peut être résolue sans s'attaquer de front au phénomène de l'informel, de fausses et sous-déclarations des travailleurs. Dit autrement, l'élargissement de la base cotisante par le soutien à l'investissement et la lutte contre l'informel est une variable capitale dans la réforme du système de retraite. Elle n'est cependant aucunement l'unique variable pouvant concourir à un retour à l'équilibre des comptes de la CNR. Les régimes spéciaux grèvent le budget de la Caisse, d'où l'impératif d'en finir, ainsi que de revoir le taux de cotisations de certaines catégories d'assurés sociaux à la charge de l'Etat. Comme pour le système fiscal, le régime de retraite fait de la cotisation des salariés son unique source de recette, alors que d'autres sources de financement peuvent être mobilisées. La création d'une branche de retraite complémentaire en est une. Pour ainsi dire, faute d'une réforme sérieuse de l'actuel système, les retraites sont sérieusement en danger dans un pays où le chômage des jeunes catégories flirte avec un taux problématique de 30%.

Ali Titouche


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