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“Nous mènerons une campagne nationale et internationale”
Les associations de Disparus s'opposent à la charte sur la réconciliation nationale
Publié dans Liberté le 21 - 08 - 2005

Une campagne de rejet de la charte pour la paix et la réconciliation nationale sera menée aux niveaux national et international par les associations de disparus. C'est l'annonce faite hier par Somoud, l'Association nationale des familles de disparus (ANFD) et SOS-Disparus lors d'une conférence de presse animée à Alger. La décision de mener la campagne au niveau international par des associations qui ont traditionnellement prôné “un règlement interne du problème des disparus”, à l'image de Somoud et l'ANFD, s'explique par l'absence de voies de recours au niveau national. “Jusqu'à très récemment, nous étions pour un règlement algérien du problème mais, avec cette charte du Président, tout nous sera fermé au-delà du 29 septembre prochain et nos seuls interlocuteurs seront les instances internationales”, expliquera Ali Merabet, le président de Somoud, l'Association des familles des victimes enlevées par les groupes armés islamistes. Lila Ighil, la présidente de ANFD, expliquera de son côté : “Nous sommes en train de passer par une phase très sensible. Nous allons jouer sur tous les tableaux. Si les tribunaux algériens nous serons fermés, nous allons saisir les organismes et les tribunaux internationaux.”
“La question des disparus s'est internationalisée d'elle-même”, dira, pour sa part, Nacéra Yous, la présidente de SOS-Disparus, tout en faisant état de son expérience en matière de saisine des instances internationales. Identifiant ces instances comme étant l'organisation des Nations unies (ONU), la Commission européenne, la Commission africaine ainsi que l'ensemble des organisation non gouvernementales (ONG) internationales de défense des droits de l'Homme, Ali Merabet expliquera que c'est dans l'objectif “de demander la vérité et la justice sur les nôtres, de revendiquer l'ouverture des charniers et de faire entendre la voix des victimes car, avec le référendum sur la charte pour la réconciliation, le Président veut faire porter le chapeau au peuple pour tourner définitivement la page des disparus”. “Nous n'allons pas nous taire, ils ont fait de nous des révoltés”, martèle-t-il, tout en expliquant : “Nous avons été victimes du terrorisme et, avec cette charte présidentielle, nous allons être victimes de l'injustice.”
La campagne de rejet de la charte présidentielle sera menée dans le but “de dire que le dossier des disparus ne pourra jamais être fermé sans nous”, expliquera, quant à elle, Lila Ighil. “Cette charte représente un net recul par rapport à tous les acquis des familles de victimes”, dit-elle, avant d'ajouter : “Personne ne peut nous complexer en nous disant que vous êtes contre la paix ou les ennemis de l'Algérie, car ce sont nous qui avions subi les affres du terrorisme au moment où ces gens-là étaient à l'étranger.”
Pour la présidente de l'ANFD, le fait que Farouk Ksentini, président du mécanisme ad hoc sur les disparus, “reconnaisse officiellement l'existence de 6 146 disparus, et que le Président dise dans sa charte que ce n'est pas une volonté délibérée de l'Etat de provoquer des disparitions, alors que les gens disparaissaient après convocation de la gendarmerie et la visite de blindés, est inadmissible”. “Nous continuerons à demander la vérité et la justice sur nos disparus”, indique-t-elle et de continuer : “Si les disparus sont des terroristes, qu'ils soient jugés !” Nacéra Yous, qui estime que le projet présidentiel représente “une menace parce qu'il envoie le peuple aux urnes pour leur faire adopter des mesures non connues pour se couvrir”, pense que les disparus “ne sont pas tous mort”. “Nous disons qu'il y a encore des vivants enfermés dans des casernes, dans des cachots et à la prison militaire de Blida.” Dénonçant la fermeture des médias lourds aux familles des victimes, à l'occasion de la campagne en faveur du référendum, Lila Ighil défit “l'ENTV d'organiser un face-à-face entre les victimes et des responsables des ministères de l'Intérieur, de la Justice ou avec Ksentini”.
Quoiqu'il en soit, SOS-Disparus a ouvert la campagne de rejet de la charte, jeudi dernier, à Aokas, dans la wilaya de Béjaïa.
NADIA MELLAL


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