Elles ont été animées par de nombreux spécialistes exerçant dans des CHU du pays. L'auditorium du CHU Nédir-Mohamed de Tizi Ouzou a abrité, mercredi et jeudi derniers, les travaux des 25es journées médicochirurgicales qui ont été marqués par plusieurs communications animées par de nombreux spécialistes exerçant dans les CHU de Tizi Ouzou, Alger, Constantine, Béjaïa et Annaba. Si de nombreux thèmes liés aux maladies des personnes âgées, aux pathologies neurochirurgicales cérébro-spinales, à la leucémie lymphoïde chronique, à la prise en charge des maladies respiratoires et aux pathologies de la petite enfance ont été abordés durant les deux jours de travaux, il n'en demeure pas moins que, cette année, ces journées ont été consacrées essentiellement à la cœlioscopie, appelée communément la vidéochirurgie, qui est de plus en plus pratiquée en Algérie, que ce soit en chirurgie viscérale, en urologie ou en chirurgie thoracique. Face à une nombreuse assistance composée de praticiens et d'étudiants en médecine, les spécialistes qui se sont succédé à la tribune auront distillé, au moyen du datashow et de projections vidéo, des informations bénéfiques et actualisées sur les avancées considérables de la vidéochirurgie à travers le monde mais aussi en Algérie, comme ils ont apporté de nouveaux éclairages sur les inconvénients de la chirurgie traditionnelle et les avantages de la cœlioscopie qui se généralise de plus en plus dans les hôpitaux algériens. Selon Pr Meziane Habarek, chef de service de chirurgie viscérale au CHU Nédir-Mohamed de Tizi Ouzou, "la cœlioscopie a occupé une large place dans les sujets abordés lors de ces 25es journées médicochirurgicales de Tizi Ouzou, à l'exemple de mon équipe du service de chirurgie viscérale du CHU Nédir-Mohamed qui a présenté des communications sur la surrénaléctomie droite par laparoscopie et la cœlioscopie du cancer du côlon, sans oublier nos collègues urologues qui ont présenté aussi leurs travaux sur les interventions chirurgicales du cancer de la prostate chez les sujets âgés et la prise en charge des urgences urinaires chez la femme". De son côté, Dr Ahmed Djadjoua, chirurgien au CHU de Tizi Ouzou, nous a précisé que "de nos jours, la cœlioscopie est de plus en plus pratiquée et surtout maîtrisée dans les hôpitaux algériens, notamment au service de chirurgie viscérale du CHU Nédir-Mohamed sous la direction du Pr Meziane Habarek, et c'est tant mieux, car ces nouvelles techniques, qui se pratiquent par vidéochirurgie, ont de nombreux avantages tels que les coûts d'hospitalisation, puisque les malades opérés quittent généralement l'hôpital au bout de 3 ou 4 jours maximum, et les complications postopératoires telles que les risques d'éventration et d'infection sont minimes, alors que les incisions se limitent à 3 ou 4 points d'infiltration qui contrastent avec les grandes ouvertures pratiquées jusque-là en chirurgie traditionnelle". Enfin, Pr Samir Yebdri, chef de service d'urologie au CHU Nédir-Mohamed, nous a confirmé que "les interventions chirurgicales par cœlioscopie sont désormais fréquentes au service d'urologie du CHU de Tizi Ouzou, notamment pour traiter le cancer de la prostate, et cela facilite la tâche des chirurgiens et la prise en charge des patients qui ne subissent plus de larges incisions et qui guérissent rapidement". C'est dire que si les avancées de la cœlioscopie sont considérables dans de nombreux CHU d'Algérie, il n'en demeure pas moins que les hôpitaux de l'arrière-pays ne sont pas tous dotés de matériel spécifique pour accéder aux avantages de la vidéochirurgie, alors que dans les pays les plus avancés, de telles pratiques se généralisent de plus en plus grâce à des robots téléguidés par vidéo.