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"La force de frappe du hirak est intacte"
ADEL ABDERREZAK AU CAFé LITTéRAIRE D'AOKAS
Publié dans Liberté le 22 - 12 - 2019

L'enseignant-chercheur, fondateur et ancien porte-parole du Cnes, Adel Abderrezak, était très attendu, hier, au Café littéraire d'Aokas, qui s'est imposé comme un véritable espace de débats critiques. La thématique choisie n'est pas fortuite : "Le hirak : entre bilans et perspectives". Il a décliné cette problématique, objet, selon lui, "d'une inflation de débats", en trois axes : quelle identité ? L'acte 2 du hirak. Avec une question subsidiaire : est-ce que l'on ne va pas vivre des moments de reflux ? D'autant qu'en face, insistera le conférencier, le pouvoir ne lésinera pas sur les moyens en vue de "normaliser" la situation. Et, enfin, les perspectives sur lesquelles l'orateur était attendu.
Après avoir insisté sur le fait que tout mouvement (dans le cas algérien, il a préféré le définir par la révolution du hirak qui tend à une rupture par le mouvement), il n'y a pas de logiciel d'application. "C'est un problème de rapport de force ; c'est la lutte. Et celle-ci nous paie en termes d'avancées." On est dans une phase de déconstruction, a-t-il ajouté, "c'est une révolution populaire, politique, mais inachevée".
Et pour cause : "La dictature est toujours là." Avant d'expliquer en substance que si les manœuvres machiavéliques du pouvoir sont réelles, l'inventivité du mouvement populaire et sa radicalité laissent augurer une dynamique de crise prérévolutionnaire qui, certainement, prendra du temps, mais permettra d'entrevoir une nouvelle Algérie, celle qui tourne le dos aux diktats des prédateurs et des oligarques mafieux. Aussi, l'impératif du hirak, c'est de "maintenir la mobilisation du vendredi. Nous avons besoin de la pérenniser".
Quant à la répression, à laquelle aura recours le pouvoir politique même s'il tend la main, par ailleurs, "ce n'est pas une fatalité, on peut l'affronter", selon lui. Il préconise dans la foulée une auto-organisation, mais pas dans une vision historico-révolutionnaire, que pourraient craindre d'autres. Il faut, selon lui, "une mise en réseau des activistes du hirak". Et ce, en créant notamment des collectifs à même de gérer les masses, les jeunes, écrire des slogans sur les banderoles, etc.
On doit arriver à connecter tous ces collectifs de résistance afin de mettre en place un front élargi, a plaidé Adel Abderrezak. Mais cela ne signifie pas, s'est-il empressé d'expliquer, "structuration, avec une hiérarchie, des chefs, etc.". C'est, dans tous les cas de figure, cette convergence qui peut nous donner la boîte à outils, indiquera-t-il en substance. Et qui pourrait se révéler fatale pour les décideurs. Dans son exposé, l'ancien porte-parole du Cnes s'est interrogé sur les implications de l'élection d'Abdelmadjid Tebboune sur le hirak.
Il a répondu que l'on n'était pas "dépendant de l'agenda politique du pouvoir". Le premier acte de normalisation, c'était l'élection. "Mais à quel prix ? Au prix d'une délégitimation au niveau national et international. On est toujours dans la délégitimation politique." Aussi, la première décision de M. Tebboune était "d'appeler au dialogue". Cela met-il en danger le hirak ? Le hirak répondra-t-il à cet appel au dialogue ? "C'est un processus subversif. Le vrai acteur anti-système est le hirak. Ils veulent le diviser et le fractionner. C'est pour cela qu'il faut le préserver", préconise le conférencier. Et d'affirmer : "La force de frappe du hirak est intacte. Il faut faire contrepoids par la rage, qui est d'essence pacifique."


M. OUYOUGOUTE


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