Les travaux du projet-pilote Med MPA Network du Parc national de Taza (PNT) à Jijel se sont achevés, il y a quelques jours, à l'occasion d'une rencontre pour faire le point sur les activités liés à sa mise en œuvre. Rappelant les différentes étapes de ce projet devant les représentants des secteurs impliqués dans sa concrétisation et des responsables des parcs nationaux d'El-Kala et de Gouraya de Béjaïa, la directrice du parc a insisté que l'objectif visé reste la protection de l'espace de ce parc et de son aire marine protégée, classé réserve biosphère. Ce projet englobe la création de circuits touristiques pédestres et sous-marins pour la valorisation de l'écotourisme. Les sentiers de Chréa avec sa maison du terroir, le grand phare, le pescatourisme (pêche de plaisance) et les grottes merveilleuses de Dar El-Oued sont retenus dans ce projet pour un tourisme durable. Un travail de collaboration est d'ailleurs engagé avec les agences de voyages pour la promotion de ces sentiers afin de leur donner plus d'échos. À la fin des travaux, des conventions ont été signées avec des associations locales engagées dans la protection de l'environnement marin et du littoral. Cependant, les débats qui ont fait suite à ces travaux ont relevé de nombreuses difficultés dans la mise en œuvre des programmes de développement et de protection de cet environnement. À commencer d'abord par le retard signalé dans la promulgation tant attendue de la loi sur l'aire marine protégée et les difficultés de la mise en application de l'autre loi, promulguée en 2016, sur le pescatourisme. Ce dernier volet est toujours à ses premiers balbutiements, en dépit de l'arrivée de cette loi, venue consacrer la volonté de jeunes marins de Ziama Mansouriah et de Jijel dans leur engagement dans la promotion de ce secteur. Leur initiative concerne la mise en œuvre d'un projet-pilote, le premier du genre à Jijel et à l'échelle nord-africaine. L'épuisement des ressources halieutiques n'a pas échappé aux remarques des intervenants qui ont dénoncé le massacre commis dans les fonds marins. Sans qu'on ne crie gare, une véritable atteinte au renouvellement de cette ressource, dont la sardine, qui se fait d'ailleurs de plus en plus rare, est commise au grand jour, selon ces intervenants. Les outils de ce massacre ne sont autres que la surpêche, la pêche illégale, le déploiement de filets prohibés et bien évidemment la pollution.