"Nous allons déployer notre plan étape par étape, et ce, en attendant d'obtenir l'agrément pour la commercialisation des véhicules", a révélé Omar Rebrab, le patron de HMA. Hyundai Motor Algérie (HMA), la filiale du groupe Cevital, relevant du pôle automobile, a officiellement repris ses activités dans le service après-vente (SAV) et la pièce de rechange (PDR). C'est ce qu'a révélé, hier lors d'une conférence de presse, le patron de HMA, Omar Rebrab, affirmant que "la filiale de Cevital dispose d'un magasin de plus de 8 000 mètres carrés avec près de 32 000 références, soit plus de 3 milliards de dinars en pièces de rechange en stock. Nous avons mis en place une équipe professionnelle et nous avons investi sur les dernières technologies qui nous permettent de suivre toutes nos références". Selon le conférencier, un travail colossal attend la nouvelle équipe qui devra, dès le départ, mettre à jour les références de la pièce de rechange, son déploiement, le suivi des clients et la mise en place des cartes de fidélité. "C'est à travers ce type d'initiatives que nous pouvons être plus forts. Nombre de nos clients qui ont gardé contact avec nous, nous demandaient de la pièce de rechange mais nous ne pouvions malheureusement pas les satisfaire", a expliqué M. Rebrab qui estime qu'"aucun opérateur n'a le droit de prendre en otage les clients. Tout le monde a subi des conséquences à différents niveaux et de différentes manières. Mais je garde espoir que les choses iront pour le mieux". Selon le planning établi, la reprise de l'activité se fera, dans un premier temps, au niveau de HMA d'Oued Smar (Alger), avant que le redéploiement ne touche ses succursales et ses agents implantés à l'échelle nationale et qui nécessitent, eux aussi, une réorganisation. "On débute la semaine prochaine à HMA d'Oued Smar, mais nous avons repris contact avec nos anciens distributeurs. Nous comptons également élargir notre réseau à de nouveaux agents qui voudraient rejoindre HMA. Nous allons déployer notre plan étape par étape, et ce, en attendant d'obtenir l'agrément pour la commercialisation des véhicules. Nous reprendrons toutes les activités, mais nous le ferons graduellement", a encore expliqué M. Rebrab qui affiche sa confiance quant à l'aboutissement de ce plan à forte valeur ajoutée, sachant que, outre les points dédiés au SAV et à la PDR, ce programme vise à renforcer les équipes en créant de l'emploi. Concernant la disponibilité de la PDR, le conférencier a indiqué que "HMA continue à importer via les bureaux de liaison coréens et achète de la première et de la deuxième monte, c'est-à-dire de l'original, en attendant de reprendre les relations avec ses partenaires". Du reste, il dira que HMA a toujours assuré la maintenance des véhicules avec les gros clients et les flottes, comme le MDN ou encore les transporteurs. "Il est vrai qu'une partie du client particulier est restée chez nous et que l'autre est partie chez Tahkout, car c'est lui le représentant officiel. Mais les choses vont reprendre dans les jours ou les mois à venir", a affirmé M. Rebrab qui rassure les clients quant à une meilleure prise en charge de leurs véhicules. "Il est vrai que notre activité a sensiblement baissé. Mais notre force réside dans le fait que nous avions un stock important, alors que Tahkout travaillait sur commande. Sur la partie SAV, les Coréens n'ont pas été corrects avec nous, car ils devaient installer notre concurrent à 10 km de nous. La preuve, Tahkout est installé à côté de HMA", regrette le conférencier, affirmant que "n'importe quel client peut venir à HMA pour assurer son SAV, car la garantie est assurée par la maison-mère et non par un concessionnaire. Nous ne pouvons pas prendre le client en otage. J'espère que nous reviendrons aux grands jours de l'automobile. Après, en termes de vente des véhicules, j'espère que les prix vont de nouveau baisser, car ce n'est pas normal qu'ils soient aussi élevés. On a pris en otage le consommateur. On a créé la pénurie et le monopole pour vendre au prix que chacun voulait sur le marché". Concernant la reprise graduelle de l'activité, M. Rebrab a indiqué qu'il a confiance en la justice. "La justice nous a rétablis dans nos droits. Nous avons été pénalisés, à l'instar de la famille Achaïbou (groupe Elsecom, ndlr). Nous avons démarré il y a 20 ans et il fallait développer cette marque, la faire connaître et gagner la confiance du client. Le consommateur et la presse en sont témoins".