La dirigeante du parti tunisien Courant Populaire (CP) Mbarka Awainya, veuve du militant tunisien Mohamed Brahimi, a fait l'objet d'une tentative d'assassinat, qui a été déjouée après l'arrestation d'un élément terroriste par les services de sécurité, indique l'agence tunisienne TAP, citant le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Khaled Hayouni. "Ce sont les unités de l'administration générale des services spéciaux de la sécurité nationale" qui ont déjoué cette tentative d'assassinat de la leader du Courant Populaire, a précisé la même source. M. Hayouni a souligné par ailleurs que "Mbarka Awainya a été informé de ce plan, en coordination avec le pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, et des mesures ont été prises pour assurer sa protection et sa sécurité". Le Courant Populaire a annoncé également, dans une déclaration adressée à l'opinion publique tunisienne vendredi soir, que les services de sécurité "ont déjoué un plan visant à assassiner Mbarka Brahmi", veuve de Mohamed Brahmi, leader du Mouvement Populaire (opposition), assassiné par deux terroristes à moto le 25 juillet 2013, alors qu'il sortait de sa voiture près de son domicile à Tunis. Le parti a mis en garde contre la "gravité de la situation, exacerbée par la violence et l'escalade", et a appelé le peuple tunisien et ses forces vives à "être prudents et unis face aux tentatives de ramener le pays à la violence". Pour rappel, l'affaire de l'assassinat de Mohamed Brahmi, ainsi que celui de l'autre militant de gauche Chokri Belaïd, n'est toujours pas terminée. Chaque fois, de nouveaux éléments d'information interviennent pour alimenter le dossier de l'enquête qui jette la suspicion sur une éventuelle implication directe du parti islamiste Ennahdha dans la liquidation de ces deux figures du militantisme politique en Tunisie. Le patron d'Ennahdha, actuellement président de l'Assemblée nationale tunisienne, Rached Ghannouchi, est suspecté personnellement d'être une des personnes impliquées, directement ou indirectement, dans cette affaire.