Parmi la trentaine d'exposants présents à cette manifestation qui se tient jusqu'au 25 de ce mois, beaucoup sont des représentants de marques d'équipements, d'outillages et autres aliments de bétail, de même pour les produits phytosanitaires et vétérinaires. La 5e édition du Salon de l'agriculture "Agri-Pro Expo", qui a ouvert ses portes hier au Centre des conventions d'Oran, est révélatrice d'un secteur en crise, en dépit des potentialités souvent évoquées. Les organisateurs ont dû revoir à la baisse le nombre d'exposants et la surface d'exposition en raison des défections constatées à l'ouverture, en plus d'une inauguration passée totalement inaperçue. Parmi la trentaine d'exposants présents à cette manifestation qui se tient jusqu'au 25 de ce mois, beaucoup sont des représentants de marques d'équipements, d'outillages et autres aliments de bétails, de même pour les produits phytosanitaires et vétérinaires. Le tout à côté d'une petite ferme installée à l'entrée de l'exposition, avec ses animaux. Parmi les exposants ayant fait le déplacement pour cette édition, une jeune association nationale d'éleveurs de lapins, créée en 2019, avec pour objectif de remettre au goût du jour la consommation du lapin qui a l'avantage "de présenter moins de risques sanitaires que le poulet", nous a-t-on expliqué. Pour les membres de cette association, regroupant pour l'instant 1 000 éleveurs, le coût du kilogramme de lapin est, certes, plus élevé que celui du poulet, mais sa saveur est bien meilleure avec des valeurs en lipides, cholestérol et protéines qui devraient en faire un produit recherché. Les éleveurs de lapins ont profité de ce rendez-vous économique pour interpeller les pouvoirs publics sur la nécessité d'un meilleur accompagnement en matière de disponibilité et de coût de revient de l'aliment — dont bien des composants sont importés — et d'aide à l'installation d'abattoirs spécifiques pour lapins, qui n'existent que dans le centre du pays. L'accompagnement a été le maître-mot des exposants professionnels, comme la société Soummam qui, aujourd'hui, collecte jusqu'à 550 litres de lait, pour les besoins de ses laiteries. Le représentant de l'entreprise a, notamment, évoqué les efforts pour augmenter le cheptel de vaches productrices de lait dans notre pays avec des subventions étatiques, mais aussi par les éleveurs, alors que l'Algérie reste le 3e importateur de poudre de lait dans le monde, la terrible épidémie de fièvre aphteuse de 2014 ayant quasiment décimé les élevages. "Il y a eu ensuite 4 années successives de sécheresse qui ont mis à mal biens des éleveurs qui ont tout perdu et abandonné", a-t-on rappelé. Alors que l'année 2018 était annoncée comme celle de l'amorce d'une dynamique d'amélioration, avec nombre de projets de fermes-pilotes modernes d'élevage, les incertitudes et les blocages durant 2019 ont fait que des projets ont été handicapés par l'impossibilité d'importer des équipements. À l'instar de nombreuses sociétés intéressées par l'exportation, la Soummam revendique la baisse des taxes trop lourdes et l'accompagnement étatique sur le plan de la logistique, afin que les produits algériens puissent être concurrentiels à l'international. À noter que des conférences seront données par des experts