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Le gouvernement confirme les accusations de l'opposition
Forces extraconstitutionnelles et corruption érigée en système de gouvernance
Publié dans Liberté le 10 - 02 - 2020

"Cette prise de conscience collective est née d'une crise multidimensionnelle qui est elle-même issue de dérives successives dans la gestion des affaires publiques et d'une mainmise de forces occultes et extraconstitutionnelles sur les leviers de la décision politique", relève l'Exécutif.
Qui l'eût cru ? Un gouvernement qui avoue publiquement que la crise multidimensionnelle que vit le pays, à l'origine du soulèvement populaire qui s'exprime depuis le 22 février 2019, est la conséquence de "dérives successives" dans la gestion des affaires publiques et la mainmise de "forces extraconstitutionnelles" sur les leviers de la décision politique.
Pourtant, c'est ce que vient d'admettre le nouveau gouvernement dans le préambule de son plan d'action qui sera soumis demain à débat au niveau de la très contestée Assemblée populaire. "Dans un formidable sursaut historique caractérisé par un pacifisme hors du commun, le peuple algérien a exprimé et affirmé sa forte adhésion pour le changement, la démocratie, la justice sociale et l'Etat de droit.
Ces valeurs fondamentales sont à la base des besoins exprimés par les Algériens et les Algériennes qui sont sortis pacifiquement, le 22 février, pour mettre fin aux errements du pouvoir d'alors et demander une refonte de la gouvernance de l'Etat allant dans le sens d'une réelle démocratie qui permet au peuple d'être la source unique de tous les pouvoirs", lit-on dans la copie de l'Exécutif.
Au-delà de la suggestion en filigrane de l'arrivée d'un "nouveau" pouvoir, rejetant de facto d'en assumer l'héritage, le gouvernement dirigé par Abdelaziz Djerad conforte de façon officielle ce que l'opposition n'avait cessé de dénoncer depuis au moins 2014 : l'existence de "forces extraconstitutionnelles" qui ont accaparé des leviers de la décision, érigeant la corruption en système de gouvernance, allant jusqu'à écarter un certain…
Abdelmadjid Tebboune en août 2017, trois mois seulement après son arrivée à la primature. "Cette prise de conscience collective (du peuple, ndlr) est née d'une crise multidimensionnelle qui est elle-même issue de dérives successives dans la gestion des affaires publiques et d'une mainmise de forces occultes et extraconstitutionnelles sur les leviers de la décision politique", relève le gouvernement.
"Cette crise a affecté lourdement et en profondeur les institutions de l'Etat par une corruption érigée en système de gouvernance, fragilisé davantage la cohésion sociale et fait peser des menaces majeures sur notre souveraineté nationale, tant sur le plan interne que sur le plan externe.
L'Etat national s'est trouvé en danger par rapport à son intégrité territoriale, sa sécurité nationale et même l'unité de son peuple", observe encore le gouvernement. Cet aveu sera-t-il pour autant suffisant pour réparer les dégâts occasionnés, notamment le discrédit porté aux institutions de l'Etat et, par ricochet, l'exacerbation de la crise de confiance ? Car, il faut le dire, on n'avait pas fait cas, notamment au niveau officiel — certains des responsables actuels y étaient en poste — lorsque des voix de l'opposition avaient mis en garde pendant plusieurs années sur ces "dérives".
On se rappelle comment les partis de l'alliance présidentielle avaient violemment réagi à la demande en novembre 2015 du groupe des "19", parmi lesquels une certaine Louisa Hanoune, aujourd'hui incarcérée, pour demander une audience, mais rejetée, au président déchu, afin de s'assurer qu'il était bien l'auteur de certaines décisions. Le RCD, le FFS, mais aussi Ali Benflis n'avaient pas cessé également de tirer la sonnette d'alarme.
Ce n'est qu'après l'emprisonnement, en juin dernier, d'Ahmed Ouyahia, qu'un de ses proches, en l'occurrence Seddik Chihab, avait avoué publiquement que ces forces extraconstitutionnelles existaient depuis… six ans !
Si l'aveu du gouvernement, assorti d'engagements pour améliorer la gouvernance, promouvoir une véritable démocratie et un Etat de droit, ainsi que lutter sans merci contre la corruption, comme noté dans le plan d'action, semble a priori s'inscrire dans l'entreprise de rétablissement de la confiance, il reste que sa mission s'annonce laborieuse.

Karim K.


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