Résumé : Les pleurs du bébé énervent Tewfik. Il ordonne à Kamélia de le faire taire. Elle est terrifiée lorsqu'il s'emporte et veut lui prendre Adem. Elle le repousse et garde son bébé dans ses bras, prête à recevoir les coups à sa place. Mais l'intervention des agents de sécurité l'empêche de s'en prendre à eux. Kamélia avait perdu espoir. Elle pleure de soulagement alors qu'on les emmène au salon. Lorsque Tewfik revient à lui, il est déjà menotté. Il profère des menaces. Il jure de les retrouver. Kamélia n'arrive pas à croire que son cauchemar soit enfin terminé. Et puis, il y a Idir qui entre, s'appuyant à un déambulateur. Elle croit rêver… "Ce n'est pas possible, pense-t-elle, j'étais en plein cauchemar et là, Idir ? Je rêve ! Il n'y a pas d'autre explication !" - Entrez… Kamélia regarde les agents reculer, pour qu'il puisse passer. Idir sourit. Il est soulagé. - El hamdoullah ! Salamet ! La jeune femme n'a pas bougé. Quand il est en face d'elle et qu'elle tend la main pour le toucher, elle n'en revient pas. Il est là. - Je ne suis pas en train… de rêver, finit-elle par dire. C'est bien toi ? Je suis bien consciente ? Ya Rebi… Idir sourit, ému. Il lui caresse la joue, lui essuie ses larmes et lui aussi se met à pleurer. - Si, si… tu es éveillée. Je suis là. - Ce n'est pas vrai… - Salamet, il y a eu plus de peur que de mal, dit-il. Dès que Nawel m'a appris la nouvelle, je suis venu. Je voulais être là quand ils l'arrêteraient. - Une minute de plus et il en aurait fini avec nous, dit-elle. Je n'y croyais plus. Tu l'as entendu ? Malgré tout, il continue de me menacer. Il l'a juré. On ne sera jamais en sécurité. Jamais plus… Il va me rendre folle. Rien ne peut l'arrêter quand il a une idée en tête. Même s'il est renvoyé en prison, il trouvera le moyen d'en sortir. - Non, pas cette fois, réplique Idir. Il finira ses jours en prison. Et, à partir d'aujourd'hui, je reste avec vous. Si tu veux encore de moi. - Quelle question ! murmure-t-elle, un pauvre sourire à travers ses larmes. Mais ce n'est pas le moment d'aborder ce sujet. Un des agents s'est approché d'eux alors qu'on lui remettait Adem qui pleurait de nouveau. Kamélia le berce doucement. Sa température avait un peu baissé. - Madame, j'ai besoin de votre déposition, dit-il. Vous sentez-vous capable de me la donner maintenant ? - Si vous pouvez patienter le temps que je nourrisse mon bébé... - Oui, allez-y ! Kamélia va préparer un biberon de lait. Elle a retrouvé un peu de son calme. Tout en le lui donnant, elle ne cesse de penser à la mort certaine qui n'a cessé de rôder autour d'eux. Une minute de plus et Tewfik en aurait fini avec eux. Elle espère que cette fois aucun juge ne doutera de sa santé mentale et qu'aucune grâce présidentielle ne viendra le libérer. - Où est-elle ? Il ne lui a rien fait, j'espère ! Il faut que je la voie ! Kamélia a reconnu la voix de son amie Nawel. Elle entend Idir lui dire de baisser d'un ton pour ne pas réveiller le bébé. Celui-ci vient de finir son biberon. Kamélia le met dans son lit et sort de la chambre, sans faire de bruit. Elle tombe sur Nawel qui patientait dans le couloir. - Louanges à Allah, il n'a rien pu te faire de mal ! - Oui ! Louanges à Allah ! Ce n'est pas grâce à toi qu'on est en vie, l'attaque Kamélia. Par ta faute, j'ai vu la mort de près. S'il nous avait tués, tu aurais eu notre mort sur la conscience.
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