Résumé : Tewfik lui conseille de lui donner un bain pour faire tomber la fièvre. Kamélia s'en va chercher la petite baignoire. Un agent de sécurité lui fait signe de ne pas parler. Elle laisse la fenêtre entre-ouverte. Elle s'efforce à garder son calme. Tewfik l'aide à donner le bain à Adem. Elle lui sourit et le remercie. Elle lui rappelle qu'elle a failli mourir de chagrin. Sa mère avait pris soin d'eux. Elle lui confie qu'elle se sent perdue, sans elle… - Tu es une femme chanceuse. On t'aime tous…Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour toi ? s'interroge Tewfik, alors qu'elle retournait dans la chambre pour habiller son bébé. Tu veux que je t'aide ? - Je pourrais me débrouiller seule, mais si tu veux bien m'apporter le biberon d'eau… Je dois penser à l'hydrater. Elle espère qu'il ne le trouvera pas mais, manque de pot, il était posé sur le plan de travail. Elle grimace un sourire en le saisissant. Elle baisse les yeux pour qu'il ne puisse pas voir la haine qui l'habite. Lorsque la sonnerie du portable retentit, Adem sursaute et se met à pleurer. Elle voit le visage de Tewfik changer de couleur. Il ne décroche pas tout de suite. - Si c'est ma mère, laisse-moi lui parler, le prie-t-elle. Ne refuse pas son appel. Elle va s'imaginer le pire si quelqu'un lui a dit que tu es là. Tewfik, je t'en prie… - Non, ce n'est pas ta mère. C'est l'autre. Alors, comme ça, tu as enregistré son numéro, "Omri". C'est bien. Même cloué dans un fauteuil roulant, il ne te lâche pas. Il n'a pas retenu la leçon. Peut-être que je devrais finir ce que j'avais commencé. Quand Tewfik décroche, il se rapproche d'elle et du bébé pour qu'Idir l'entende pleurer. Il a cette lueur dans le regard qui lui donne la chair de poule. Elle serre son bébé contre son cœur. Elle tente de le calmer, mais il doit ressentir ses angoisses. - Mon cher Idir, dit-il, tu dois avoir le cœur déchiré par la peine à l'entendre. Pauvre petit. - Qu'est-ce que tu fais là-bas ? Qu'est-ce que tu leur veux ? - Je n'ai pas à expliquer ma présence chez ma cousine et ex-fiancée aux yeux des autres, répond Tewfik. Pour moi, elle est toujours ma femme, et ce petit ange mon fils. - Tu sais qu'il est de moi. Ne touche pas à ma femme et à mon fils. Passe-moi Kamélia. - Tu n'as aucun ordre à me donner. S'ils avaient compté pour toi, tu ne les aurais pas abandonnés. Mais maintenant ils sont avec moi à tout jamais. Rien ni personne ne pourra nous séparer. - Tu es fou. Je vais appeler la police. Tu vas retourner en prison. Tu y finiras tes jours. - Jamais. Même pas dans tes rêves. Ma petite famille et moi allons partir d'ici, et tu ne les reverras jamais. Je sais que si tu le pouvais tu viendrais pour nous empêcher de partir. Idir, je peux te jurer que je soin d'eux, comme de la prunelle de mes yeux. - Si tu es un homme, attends-moi. J'arrive. Je ne te laisserais pas les emmener. Je vais te prouver que je suis un Homme, même si j'ai perdu l'usage de mes jambes. - Je t'attends. Tewfik coupe et se tourne vers Kamélia qui tremblait de peur. Le bébé pleurait encore. - Fais-le taire ! - Je n'y arrive pas… Lorsqu'il sort son canif, elle se tourne et fait le dos rond pour le protéger. Elle ferme les yeux et garde Adem contre son cœur. Elle sent qu'ils ne s'en sortiront pas…
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