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Répression : la fausse manœuvre du pouvoir
Arrestations, intimidations et barrages filtrants avant les marches hebdomadaires
Publié dans Liberté le 20 - 02 - 2020

Le discours du pouvoir fait de déni et de provocations n'a pas résisté au caractère pacifique des manifestations. Face à l'entêtement du pouvoir, la rue a choisi la lucidité et le pacifisme.
Pensant venir à bout du soulèvement populaire, le pouvoir a usé de manœuvres qui n'ont, au final, abouti qu'au renforcement de la mobilisation. Si au début du soulèvement, les autorités ont choisi la "douceur" pour des raisons qui sont les siennes, cette tendance a vite fait d'emprunter un chemin contraire. Le pouvoir a décidé d'en finir avec la contestation en essayant de reprendre son sport favori : la répression. Si avant le mois de juin, tous les manifestants interpellés ont fini par être relâchés, le mois de juin a donné le coup d'envoi à une opération sournoise et violente d'arrestations.
Le discours du défunt vice-ministre de la Défense, Ahmed Gaïd Salah, du 19 juin 2019 depuis une caserne au sud du pays, a ouvert la voie aux interpellations. Les premiers à en subir les affres sont les porteurs de l'emblème amazigh que les forces de répression commençaient à embarquer dès le 21 juin. Ils ont été des dizaines à être arrêtés et condamnés à des peines de prison ferme.
Ahmed Gaïd Salah avait dénoncé les "tentatives d'infiltration des marches populaires, au cours desquelles des drapeaux autres que l'emblème national sont brandis par une infime minorité". Il avait précisé que "des ordres et instructions fermes avaient été donnés aux forces de sécurité afin de faire respecter strictement les lois en vigueur et de faire face aux individus qui essaient d'attenter à nouveau aux sentiments des Algériens".
Le prolongement du discours du pouvoir a donc été donné par les forces de sécurité qui ont réagi promptement à ces "directives" et procédé à des arrestations, notamment à Alger. Le même discours a été réitéré par le pouvoir, notamment par le défunt vice-ministre de la Défense, qui s'était quasiment imposé comme la seule autorité "habilitée" à parler de la situation politique du pays, faisant de l'ombre au chef de l'Etat par intérim et au Premier ministre.
La répression était donc au rendez-vous chaque vendredi. Bastonnades, arrestations, intimidations … étaient la seule réaction du pouvoir face à la mobilisation de plus en plus importante de la rue qui réclamait et qui réclame toujours le départ du système. Il va sans dire que le discours du pouvoir, à la fois "autoritaire" et "coupé de la réalité", n'a pas eu l'effet escompté au sein de la société. Ni les arrestations et encore moins les tentatives d'isoler la capitale du reste du pays afin d'affaiblir le mouvement n'ont eu aucune incidence sur la mobilisation.
Elles ont, au contraire, boosté la mobilisation des citoyennes et des citoyens, afin de maintenir l'endurance du mouvement face aux tentatives répressives du pouvoir. Le discours du pouvoir fait de déni et de provocations n'a pas résisté au caractère pacifique des manifestations.
Face à l'entêtement du pouvoir, la rue a choisi la lucidité et le pacifisme. En 52 marches, aucune vitre n'a été brisée. En attendant la 53e marche du mouvement populaire, on remarque que c'est le pouvoir qui change de stratégie pour survivre à la déferlante citoyenne, et non la rue, laquelle est restée fidèle à son engagement pour démanteler un régime obsolète à travers des manifestations pacifiques.


Mohamed Mouloudj


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