Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN et néanmoins ministre d'Etat représentant personnel du Président, est revenu hier en marge de l'université d'été de son parti, organisée à l'INH de Boumerdès, sur la désignation de Larbi Belkheir, le directeur de cabinet à la présidence de la République, au poste d'ambassadeur de l'Algérie à Rabat : “Quand le président de la République a désigné Larbi Belkheir ambassadeur au Maroc, c'est pour qu'il soit en contact direct avec lui à l'ambassade”, a-t-il indiqué. Répondant aux questions des journalistes dans un point de presse improvisé, Abdelaziz Belkhadem, qui a expliqué que “Larbi Belkheir ne peut être qu'au service de l'Algérie et de l'amélioration des relations algéro-marocaines”, n'a pas manqué dans ce cadre de souligner l'impératif de “de ne pas faire l'amalgame entre les relations bilatérales entre l'Algérie et le Maroc et la question du Sahara occidental”. Interrogé également sur le projet de révision constitutionnel, le leader du FLN a réitéré sa position maintes fois exprimée sur cette question : “Je maintiens et je signe, nous sommes pour l'amendement de certaines dispositions de la Constitution”, a-t-il souligné tout en faisant allusion à celles se rapportant à la nature du régime constitutionnel en Algérie. Le projet présidentiel portant charte pour la paix et la réconciliation nationale a été, pour sa part, largement abordé par Belkhadem : “Le référendum sur la réconciliation nationale est un rendez-vous et une chance historique qui permettra au pays d'entrer dans une nouvelle ère”, a estimé l'orateur dans son allocution d'ouverture à l'université d'été de son parti. Devant près de mille cinq cents participants, des représentants de partis politiques (Abdellah Djaballah du MRN, Abou Djerra Soltani du MSP, Bouchouareb du RND), du secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd, des ministres (Boudjemaâ Haïchour, Mahmoud Khoudri, Rachid Boukerzaza, Abdelkader Messahel…), des ex-ministres (Fatma-Zohra Bouchemla, Zinedine Youbi et Abdelmadjid Attar) et du président de l'APN, Amar Saïdani, le patron du FLN a indiqué que “la réconciliation nationale permettra de mettre fin à la crise sécuritaire”. “La décennie noire est la plus mauvaise expérience en matière de terrorisme dans l'histoire contemporaine de l'humanité”, a-t-il soutenu tout en précisant que “malgré la violence du terrorisme, il n'a pas réussi à casser la résistance du peuple algérien et à entamer son refus à l'extrémisme qui s'est d'ailleurs exprimé à travers plusieurs couleurs”. “Cette Algérie qui a mis fin à l'extrémisme et au terrorisme devrait prendre le défi de réaliser la réconciliation nationale pour dépasser la crise”, relève-t-il. À ce propos, Belkhadem exclura tout retour de l'ex-FIS sur la scène politique nationale : “Il n'y aura pas de retour pour le parti dissous en tant que parti”, a-t-il indiqué tout en soutenant que “les militants de ce parti qui n'ont pas été mêlés à la violence et n'ont pas été à son origine ont le droit d'intégrer d'autres formations ou de faire de la politique”. Au chapitre de la vie organique du parti, l'intervenant a exclu l'existence d'une quelconque crise : “Mille cinq cents invités dans une salle qui n'a même pas pu les contenir, cela représente un démenti aux rumeurs selon lesquelles il y aurait une crise au parti ; cela prouve également que le FLN est en mesure de relever les défis et ne sera pas enterré ni envoyé au musée comme le souhaitent certains”, a-t-il martelé. “Les contestataires, on peut les compter sur les doigts d'une seule main”, a-t-il tenu à faire remarquer. NADIA MELLAL
