Dans la matinée d'hier, près de cent Patriotes venus des différentes régions de Bouira se sont rassemblés devant le siège de la wilaya. Parmi eux, les blessés de la décennie noire. Ils étaient là pour porter leur voix au président de la République et au chef d'état-major de l'Armée nationale populaire. Sur les pancartes qu'ils brandissaient, on relève, entre autres : "Nous ne demandons pas l'aumône", "Nous sommes debout et nous le resterons", "Nous ne voulons pas de vos 15 000 DA d'aumône", "Nous exigeons nos droits". Rachid Khalfi, un des Patriotes, nous a dit : "Nous avons répondu à l'appel de la République dans les moments difficiles. Notre corps compte 11 000 martyrs, victimes du terrorisme. Parmi nous, des amputés. Nous interpellons le président de la République et le général Chengriha." Notre interlocuteur revendique la prise en charge de leurs préoccupations par l'ANP. Et pour cause, il rappellera que "ce ne sont pas les ponts et chaussées qui nous ont armés dans les années 90". Il rappellera aussi que les plus chanceux d'entre eux perçoivent 15 000 DA. Zrarga Salah, Patriote de la région de Zbarbar, réitère à son tour les revendications et résume : "Nous voulons nos droits. Nous savons que le pays passe des moments difficiles. Nous attendrons le temps qu'il faut. Mais qu'ils (le Président et le général Chengriha, ndlr) s'engagent à nous rétablir dans nos droits."